OSS 117 : ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE

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Après Le Caire nid d’espions et Rio ne répond plus, le plus flamboyant et le plus bêta des espions français, Hubert Bonisseur de la Bath, matricule 0SS 117, revient pour un nouvel épisode de ses aventures autour du monde. Et il est toujours aussi embarrassant, surtout quand cette fois, il commence à comprendre qu’il vieillit.

En 1981, OSS 117 revient pour une nouvelle mission. Il rencontre Serge, alias OSS 1001, un tout jeune agent bien différent de lui. Alors que ce dernier est envoyé en mission en Afrique de l’Ouest pour aider le dirigeant Koudjo Sangawe Bamba à mater des rebelles, Hubert est assigné au traitement informatique des dossiers de l'agence. Mais lorsqu'OSS 1001 disparait, on envoie OSS 117 poursuivre la mission.  

En Afrique, alors que la France devient socialiste, OSS 117 n’a rien perdu de ce qui fait son charme : son côté réac, raciste, homophobe et misogyne. Mais il a cette fois changé de réalisateur puisque c’est Nicolas Bedos qui a pris le relais de Michel Hazanavicius, tandis que Jean-François Halin signe toujours le scénario.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OSS 117 : LE CAIRE, NID D'ESPIONS DE MICHEL HAZANAVICIUS (Il s'agit du premier opus de la (nouvelle) saga d'OSS 117) ou encore JOHNNY ENGLISH DE PETER HOWITT (De l'autre côté de la Manche, un autre espion parodique tout aussi gaffeur).

Quand Michel Hazanavicius avait annoncé renoncer à la réalisation d’un 3e OSS 117, tout le monde s’inquiétait de ne plus revoir le brillamment nul agent secret au service de la France au cinéma. N’aimant pas le scénario de ce nouveau volet, le cinéaste avait préféré se concentrer sur la réalisation du Prince oublié. C’est Nicolas Bedos qui est venu à la rescousse d’Hubert Bonisseur de la Bath en prenant le relais. Un projet qu’il a alors accueilli comme « une bouffée d’oxygène, d’insouciance et d’exotisme, un exercice de mise-en-scène pure », avait-il précisé en interview. Mais aussi avec beaucoup de pression, les deux premiers opus ayant été de véritables succès, devenus ensuite des incontournables de la comédie française. 

C’est notamment grâce à son amitié avec Jean Dujardin que le réalisateur de La belle époque s’est retrouvée à la tête d’OSS 177 : Alerte rouge en Afrique noire. Même si au début, ce n’était pas une évidence pour lui, bien plus habitué aux films personnels, qu’il a écrit, à la limite de l’auto-fiction. Un autre élément important du film qui a trouvé sa place dans ce 3e opus grâce à Jean Dujardin n’est autre que Pierre Niney. Dans le film, il incarne OSS 1001 qui représente la relève, la nouvelle génération d’espions succédant au OSS de la centaine. Amusant de se dire que lors des César 2013 où Pierre Niney était nommé parmi les révélations, il avait comme parrain nul autre que Jean Dujardin. Une sorte de boucle bouclée. 

Reste que malgré le changement de réalisateur et le retour en Afrique pour ce 3e volet, après l’Egypte dans le premier, OSS 117 n’oublie pas ses références cinématographiques et même politiques. Comme les deux précédents films, celui-ci contient plusieurs hommages et allusions à James Bond. Ainsi le titre de la chanson From Africa with Love rappelle le titre original du film Bons baisers de Russie. Toujours dans le générique, les images projetées sur des corps de femmes sont une référence aux génériques de ce même Bons baisers de Russie et Goldfinger et la voiture sortant de la bouche de la chanteuse peut être vu comme faisant écho au pistolet sortant d'une bouche de femme dans le générique de GoldenEye. Enfin, lorsque OSS mène à bien sa mission, le dictateur africain Koudjo Sangawe Bamba lui donne des diamants à remettre au président français faisant ainsi allusion à l’affaire des diamants de Jean-Bedel Bokassa.

Loin des films à messages du cinéma mondialisé Alerte Rouge en Afrique Noire ose se permettre d'être drôle dans le style lourdaud - et cependant profondément attachant - de la fameuse série française d'espionnage. Ne vous attendez pas à un long pensum sur ce que c'est, ...

Il nous aura fallu 12 ans pour enfin voir le retour de Lucien Bramare, enfin Noël Flantier, je veux dire Hubert Bonisseur de La Bath. Le problème, c'est qu'après tout ce temps, sortir une suite à 2 opus aujourd'hui cultes, c'est pas forcément une tâche aisée. ...

Ah, OSS 117 3… un film que j’aurai attendu comme j’en ai attendus peu. Douze ans maintenant que je le réclamais, le rêvais, le fantasmais… Bien sûr, la route fut semée d’embûches. Ce furent d’abord de longues années de tergiversations de la part des principaux ...