L'HÉRITIER (VERSION RESTAURÉE)

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Nous sommes en 1973, Hugo Cordell, grand patron de la presse et de l'industrie française, trouve la mort dans l'explosion de son avion, entre Genève et Paris. L'examen des débris de l'appareil ne permet pas d'établir avec certitude les causes de l'accident. Bart, son fils, devient l’héritier de l’empire Cordell. Bart est considéré comme un fils à papa et comme un playboy qui drague tout ce qui bouge.

Dans l'avion qui le ramène des États-Unis, Bart flirte avec une séduisante jeune femme qui glisse dans sa poche un ticket de bagage. À Paris, les dirigeants de Globe, l'hebdomadaire français du groupe Cordell, attendent avec anxiété l'arrivée de Bart.

À l'aéroport, Bart est accueilli par l'équipe du Globe et des reporters de la télévision. Le ticket de bagage glissé dans sa poche est trouvé par un douanier et il correspond à une mallette remplie de drogue. On accuse Bart de se livrer à un trafic de stupéfiants. Il comprend alors que son arrivée à la tête de l'empire Cordell n'est pas du goût de tout le monde. Il décide de mener son enquête... Troisième long métrage de Philippe Labro, L’héritier est également son plus gros succès commercial. La présence de Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Jean Rochefort et Carla Gravina n’y est certainement pas pour rien. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LARGO WINCH (Des points communs au niveau du scénario : l'héritier d'un empire industriel confronté à la mort mystérieuse de son père.) ou encore UN LINCEUL N'A PAS DE POCHE (Un autre film français de la même époque sur la presse écrite.).

Journaliste, romancier, parolier, cinéaste... Les talents de Philippe Labro sont nombreux et son parcours est remarquable. Il a quinze ans et il fait ses études au Lycée Jeanson de Sailly quand il obtient une bourse qui lui offre l’opportunité d'étudier le journalisme à la Washington and Lee University de Lexington en Virginie. Il en profite pour voyager à travers tous les États-Unis. Cette expérience américaine va changer sa vie et, de retour en France à l’âge de dix-huit ans, il est engagé comme reporter à Europe N°1. Dans le même temps, il travaille pour des magazines féminins comme Marie-France puis devient grand reporter pour le quotidien France-soir. 1960, enrôlé pendant la guerre d’Algérie, il est correspondant de guerre pour la presse. Revenu en France, il sera chroniqueur au Journal du Dimanche de 1965 à 1972 et à Paris Match de 1971 à 1988. En 1979, il est rédacteur en chef à RTL. Il travaille également comme journaliste pour TF1 puis pour Antenne 2 de 1981 à 1982 où il anime en alternance le journal Antenne-2-midi.

Cinéphile, il approche le milieu du cinéma et devient très ami avec Jean-Pierre Melville. Il se lance dans la réalisation de films influencés par le cinéma américain et tourne son premier long métrage en 1969 Tout peut arriver avec Jean-Claude Bouillon et Catherine Allégret. Le film ne fait pas un triomphe mais, loin de se décourager, Labro enchaîne deux ans plus tard un polar tiré d’un roman d’Ed Mac Bain, Sans mobile apparent avec Jean-Louis Trintignant, Dominique Sanda et Carla Gravina qu’il retrouvera pour L’héritier.

A ce propos, il existe une fin alternative au film dans lequel le personnage de Bart Cordell se fait tirer dessus mais survit à ses blessures alors que dans la fin originale, celle sortie en salle, le personnage de Belmondo est abattu et meurt. Philippe Labro a réagi sur cette fin alternative. Je le cite : « Je ne la connaissais pas mais, si elle existe bien, cette fin alternative est une honte ! Quelqu’un a dû récupérer, je ne sais pas comment, des rushes et retrouver une chute où Jean-Paul rouvrait les yeux. Bref, modifier la fin de mon film, quelque part, c’est du travail de faussaire. » Fin de citation. 

L'intelligence se mesure parfois à la quantité d'incertitudes qu'un esprit peut supporter. L'Europe des Requins "L'Héritier" réalisé et écrit par Philippe Labro, en collaboration avec Jacques Lanzmann, est un thriller redoutable qui nous plonge dans les intrications ...

Juste quelques remarques car tout a été dit:Je le trouve désormais passionnant: quand j'étais jeune, il était mon film avec Belmondo que j'aimais le moins, j'ai d'ailleurs failli ne pas le revoir hier soir sur Paris Première. J'ai cette fois aimé son ...

Philippe Labro est un journaliste - écrivain - cinéaste. Je ne connais pas du tout le côté écrivain mais j'ai eu ma période "Labro-cinéaste" quand je l'ai découvert sur le tard dans les années 80. Et j'ai toujours trouvé qu'il y avait un fond de "Labro-journaliste' relativement ...