L'AFFAIRE JOSEY AIMES en VOD
- De
- 2006
- 124 mn
Après avoir quitté un mari violent, Josey Aimes rentre dans son Minnesota natal avec ses deux enfants. Elle trouve du travail à la mine, mais se rend rapidement compte qu’elle n’y est pas bienvenue. En butte aux remarques salaces et aux gestes déplacés de ses collègues hommes, Josey ne trouve que peu de réconfort auprès des femmes de la compagnie. L’ambiance se fait de plus en...
- Drame
- Etats-Unis
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
L’Affaire Josey Aimes a pour titre américain North Country. Au Québec, c’est Le Vent du Nord. Autant dire qu’il faut se préparer à affronter sinon les frimas les plus extrêmes, du moins une météo peu clémente. Je ne parle pas de la température, encore que le Minnesota, au cœur du Middle West américain, ne soit pas à proprement parler une terre tempérée, mais de météo sociale. Car nous sommes bien dans cette Amérique profonde frappée de plein fouet par la nouvelle donne économique alors que les esprits peinent à faire leur nécessaire révolution. Un peu comme si il s’était agi d’une chronique pleine de bruit et de fureur chez les Chtis. Des Chtis chez qui nous ne serions pas les bienvenus.
L’Affaire Josey Aimes sent son vécu, et il est clair que les auteurs du film n’ont pas eu besoin de forcer le trait pour exprimer toute l’âpreté d’une société en mal d’avenir dont les réflexes machistes tiennent lieu d’ultime protection. Car il est question ici de viol, comme dans Les Accusés, de Jonathan Kaplan, qui avait vu Jodie Foster se battre contre ses agresseurs bien sûr, mais aussi contre la lâcheté ambiante de ceux qui voudraient que rien ne bougeât. C’est donc bien de la place de la femme dans la société dont il est question. Cela peut paraître ronflant mais ça ne l’est pas. Le film nous titille en permanence, qui se met à hauteur d’homme, ou de femme si l’on préfère. Sans jamais se laisser aller à des effets de manche ou à de lourdes démonstrations. S’il avait été réalisé il y a vingt ou trente ans, le film n’aurait pas déparé dans l’œuvre d’un Martin Ritt, dont la fibre sociale n’est plus à louer. C’est un compliment.
Bienvenue donc à Chisholm, Minnesota,dans cette Amérique profonde et ouvrière qu’un Bruce Springsteen chante sans relâche. Même si c’est naturellement Girl Of The North Country, de Bob Dylan, mais interprété par Leo Kottke qui sert de bande-son.
Dans le même genre vous pouvez trouver LES ACCUSÉS ou encore NORMA RAE .