Bien qu’elle soit revenue au cinéma avec le troisième opus de la saga Bridget Jones en 2016, mettant fin à six ans d’absence des écrans, c’est à Judy que Renée Zellweger doit son véritable comeback. Si le film en lui-même est peu nommé dans les récompenses du monde entier, l’actrice, elle, rafle tout l’année de sa sortie. Le Screen Actors Guild Award, décerné par le syndicat des acteurs et actrices aux États-Unis ; le BAFTA de la meilleure actrice, prix suprême britannique ; le Golden Globe, remis par les correspondants étrangers d’Hollywood ; et évidemment, sacre de tous les sacres, l’Oscar de la Meilleure actrice, seize ans après avoir remporté l’Oscar de la Meilleure actrice dans un second rôle pour Retour à Cold Mountain d’Anthony Minghella.
Dans l’optique d’incarner Judy Garland, Renée Zellweger a travaillé sa voix pendant un an, avec un coach vocal nommé Eric Vetro. C’est une sommité à Hollywood dans son domaine. Avant elle, il avait coaché Emily Blunt pour le film Le Retour de Mary Poppins ; les deux stars de la comédie musicale de Damien Chazelle, La La Land, Ryan Gosling et Emma Stone ; et le cast de La Belle et la Bête de Bill Condon sorti en 2017. Il travaille également avec des chanteurs pour les préparer à des enregistrements d’album ou des concerts comme Meat Loaf ou encore Shanya Twain. Et il est spécialisé dans le coaching de performers de comédies musicales, comme Melanie Griffith alors qu’elle allait jouer dans Chicago ou Hugh Jackman prêt à fouler les planches pour The Boy from Oz.
Liza Minelli s’est exprimée publiquement sur Judy et ce n’est pas flatteur pour le long-métrage : sur Facebook, la fille de Judy Garland a affirmé n’avoir jamais été consultée ni par la production ni par Renée Zellweger, alors même que des articles de presse rendaient compte d’une nouvelle amitié entre Minelli, 73 ans, et l’interprète de sa mère. « Je ne sais pas comment ses histoires apparaissent, a-t-elle dit, mais je n’approuve ni ne condamne d’ailleurs le prochain film sur Judy Garland d’aucune manière. Chaque article qui dit le contraire relève de la pure fiction. » Quelques mois plus tard, Rupert Goold, le réalisateur du film a déclaré qu’il comprenait la position distante de Liza Minelli sur le biopic de sa maman : « J’imagine qu’en un sens, c’est une invasion de la vie privée », a-t-il déclaré. À la veille de la sortie du film, Minelli a affirmait qu’elle ne voulait pas voir le film, tout comme sa demi-sœur Lorna Luft.