8 MILE

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Quand le réalisateur de L.A Confidential et de La rivière sauvage s’attaque à la vie d’un des rappeurs les plus célèbres du XXIe siècle, cela promet de faire des étincelles. Et c’est le cas avec 8 Mile, film s’inspirant très largement de la vie de Eminem, et avec Eminem dans le rôle principal. 

Detroit, 1995. Jimmy Smith Jr. déroule sa vie d’ado entre banlieue blanche et quartiers noirs, le long de cette ligne de démarcation que l'on nomme 8 Mile Road. En dépit de tous ses efforts, Jimmy n'a jamais franchi cette barrière symbolique et continue d'accumuler les déboires familiaux, professionnels et sentimentaux. Tout change le jour où il participe à un clash, une joute verbale entre deux rappeurs.

En grande partie autobiographique mais jouant pertinemment sur la frontière entre fiction et réalité, 8 Mile dépeint surtout de manière générale le monde du rap, de la rue et la galère de la création lorsqu’on est issu d’un milieu difficile. Le tout avec un casting de luxe composé entre autre de Kim Basinger et de Brittany Murphy.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver RÉUSSIR OU MOURIR DE JIM SHERIDAN (Là aussi il s'agit d'un biopic un peu arrangé d'un rappeur mais cette fois c'est 50 Cent qui s'y colle) ou encore LOST RIVER DE RYAN GOSLING (Tout comme 8 Mile, Lost River est un portrait du Detroit post-ère automobile).

A sa sortie en 2002, un peu pour l’argument marketing mais aussi parce que c’est toujours plus simple de faire des raccourcis, 8 Mile était vu comme le biopic sur la vie d’Eminem. Le rappeur était au top de sa gloire : à la fois rebelle, provocateur et source de controverse permanente, Marshall Mathers de son vrai nom venait de secouer l’Amérique et le monde avec deux LP et un album mémorable vendu à 30 millions d’exemplaires, The Eminem Show. Lui aussi vient de Detroit, lui aussi à des problèmes relationnels un peu extrêmes avec sa mère et son ex petite amie et lui aussi faisait des battles dans un lieu qui s’appelle The Shelter. Mais cet aspect autobiographique a plus le rôle de colonne vertébrale que de véritable centre du film. Il donne juste la touche nécessaire d’authenticité pour croire à Eminem acteur dont c’est ici le premier rôle au cinéma.

Car en réalité, le projet date de 20 ans auparavant. A cette époque, le producteur Brian Grazer sent dans le hip-hop les germes d'un courant à la puissance encore insoupçonnée. Très vite, il décide de s'intéresser à ce genre musical nouveau, et, comme il le dit, "d'en explorer les racines, de comprendre son fonctionnement et la portée de ses textes". Et cela bien avant qu'il ne représente un marché de plusieurs milliards de dollars, comme c’est le cas aujourd’hui. Et si le choix d’Eminem semblait une évidence, la première rencontre avec le producteur fut particulièrement tendue. Alors qu’il était dans le bureau du producteur, le rappeur n’a pas sorti un mot, ni même levé les yeux vers lui pendant quinze bonnes minutes. Mais lorsqu’il a ouvert la bouche, Brian Grazer le dit lui-même, il a découvert un « personnage étonnamment disert et éloquent. »

Du côté du casting, on remarque également la présence de Kim Basinger, qui incarne la mère alcoolique abusive du rappeur Jimmy Smith Jr. C’est la deuxième fois que l’actrice joue sous la direction de Curtis Hanson le réalisateur après L.A Confidential en 1997. Le cinéaste, qui n’y connaissait rien à la hip-hop culture au moment du tournage de 8 Mile, a cependant fait un grand travail de recherche sur l’authenticité souhaitant coller au maximum à ce milieu urbain, défavorisé et gangrené par les affres raciaux d’un Detroit en pleine mutation après la fin des années glorieuses de l’automobile. Au bout du compte, le film est avant tout plus un portrait d’une Amérique souterraine, d’une culture du clash où la parole et les mots ont finalement plus d’impact que dans n’importe quelle autre partie des Etats-Unis.

8 Mile ou l'histoire d'un pur "white trash" qui se fixe l'objectif d'exploser dans le milieu du rap où les rappeurs blancs ne courent pas les rues . Ainsi, la première incursion d'Eminem dans le cinéma est une réussite. Il livre une bonne performance en tant qu'acteur mais ...

Possible que je surnote légèrement, mais il faut que j'apprenne à me lâcher un peu sur la notation, je dois avoir 90% de mes notes entre 4 et 7! En plus, la nostalgie d'une époque révolue joue en faveur de "8 Mile", celle où j'écoutais beaucoup de pe-ra (français, en l'occurrence), ...

Ce film est basé sur les rythmiques, catégorique, il n'est pas un classique, certains points sont basiques, parfois comique, loin d'être pathétique, il impose son esthétique, et à ceux qui le critique je conseillerais l'acide acétylsalicylique, après mon flow de boulimique, ...