DES GENS QUI S'EMBRASSENT

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Danièle Thompson est une tricoteuse de sentiments. Ses films ressemblent à des patchworks dans lesquels les familles, les amis et les amours s'entrecroisent comme des pièces de tissu. Des gens qui s'embrassent est l'exemple parfait de cette marque de fabrique, entretenue par la réalisatrice depuis une vingtaine d'année.

Vous allez y croiser deux frères que tout oppose, Zef et Roni. Si l'un est religieux, l'autre n'a qu'un seul Dieu : l'argent. Quand le premier célèbre la quête du bonheur par la spiritualité et les arts, le second encense la réussite à tout prix. De Paris à New York en passant par Saint Tropez, leurs disputes, leurs ruptures et leurs retrouvailles vont rythmer quelques mois d'une vie qui file, inexorablement et tellement vite…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver WEEK-END EN FAMILLE (Les réunions de famille, terrain idéal pour se déchirer et se retrouver ! Jodie Foster comme Danièle Thompson en ont compris et sans doute vécu tous les ressorts !) ou encore 4 MARIAGES ET UN ENTERREMENT (Associer le bonheur d'un mariage et la tristesse d'un deuil n'est pas chose aisée. Les deux films en font en tout cas un formidable spectacle, entre rire et émotion...).

Si l'on regarde de plus près la filmographie de Danièle Thompson, on s'aperçoit que le film choral y tient une place prédominante. Depuis ses débuts de réalisatrice en 1999 avec La bûche, la digne fille de Gérard Oury, (pour lequel elle écrivit les scénarios de La grande vadrouille, Rabbi Jacob et autres Folie des grandeurs), semble préférer ces histoires où les destins de plusieurs personnages se croisent et s'entrechoquent. Fauteuil d'orchestre en 2006 puis Le code a changé en 2009 avaient séduit le public, balançant entre rire, cruauté et quelques larmes.

Pour Des gens qui s'embrassent que vous venez de découvrir, la cinéaste s'est ingéniée à mêler deux genres cinématographiques dont l'assemblage peut paraître étonnant : la comédie italienne et l'humour Juif. Il y a en effet un clin d'œil clair et précis dans le film à ceux de Dino Risi qui dans Pain, amour, ainsi soit-il ou Les monstres avait l'art de faire cohabiter le burlesque et le drame, la sérénité et le malaise… Pour l'humour Juif, Danièle Thompson n'a eu qu'à puiser dans ses propres souvenirs de famille. Elle met ici en scène un clan de juifs ashkénazes, originaire d'Europe centrale. Cette veine là l'avait déjà inspirée dans Rabbi Jacob : personne n'a oublié Louis de Funès, grimé en rabbin ou demandant à Salomon son chauffeur si son prénom était vraiment d'origine juive !

Je ne comprends pas toutes ces critiques négatives. Les valeurs et les réflexions que contient ce film par ailleurs magnifiquement photographié avec des acteurs magnifiques serait-elle gênante à ce point dans cette époque marquée par les semeurs de certitude ? les valeurs ...

Album photos de l'avant-première : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.4799177611756.177472.1065504059&type=1&l=535bef9393 Vidéo de l'avant-première : http://www.youtube.com/watch?v=V7XfCBLSl6M Critique complète disponible sur mon blog J'ai déjà vu ce film deux fois, ...

Frais et agréable comédie française. On garde un ton d'humour sans tomber dans l'excès, des acteurs certes dans des rôles de caricature, mais l'ensemble est réussi et le romantisme tient la route... ...