FAUTEUILS D'ORCHESTRE

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Comme Tonie Marshall, Claire Denis ou Nicole Garcia, Danièle Thompson est une fierté française. Danièle, fille de Gérard Oury, a déjà 40 ans de carrière derrière elle en tant que scénariste quand elle met en scène Fauteuils d’orchestre, son troisième long métrage de réalisatrice après La Bûche et Décalage horaire. 

Fauteuils d’orchestre est l’essence même du film choral, un genre foisonnant dans lequel des personnages qui n’ont a priori rien à voir entre eux font vibrer séparément puis ensemble une grande histoire universelle. L’humanité encapsulée dans de petits chassés-croisés.  

Tout démarre avec Jessica, provinciale débarquant à Paris pour trouver un travail. Mais il y a aussi un pianiste classique, une actrice populaire, un collectionneur d’art… Tout ça, dans le coin de l’Avenue Montaigne. Se croisent Cécile de France, Valérie Lemercier, Albert Dupontel ou Claude Brasseur dans ce film au grand cœur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MAGNOLIA (La quintessence du film choral, côté États-Unis.) ou encore LA BOUM (Danièle Thompson, grande scénariste française, a aussi écrit le fameux film avec Sophie Marceau.).

Au tableau de chasse de Fauteuils d’Orchestre : cinq nominations aux César – meilleure actrice pour Cécile de France, meilleur second rôle féminin pour Dani et Valérie Lemercier (qui l’obtiendra d’ailleurs), meilleur montage et enfin meilleur scénario pour Danièle Thompson et son fils, Christopher Thompson qui recevront, à défaut, le prix Jacques Prévert. À noter que le film représentait la France aux Oscars, mais même s’il faisait partie des 9 finalistes, il n’est pas arrivé au tableau final. Cécile de France a, elle, raflé le Raimu et le Globe de Cristal de la meilleure actrice. 

Doté de 8 millions d’euros de budget, Fauteuils d’Orchestre a été l’un des gros événements du cinéma français en 2006. Il a connu un très beau succès avec près de 2 millions de spectateurs. Aux Etats-Unis, sorti sous le titre so chic Avenue Montaigne, il a pu compter sur plus de 290 000 spectateurs, ce qui est un très joli score pour un film français. On ignore si la présence au casting de Sydney Pollack y était pour quelque chose… D’ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que le réalisateur américain adorait faire l’acteur qui était son premier métier : à la télévision – dans les séries Entourage, Dingue de toi, les Soprano ou Will and Grace – ou au cinéma – dans notamment Eyes Wide Shut de Kubrick ou Michael Clayton de Tony Gilroy. 

Suzanne Flon qui joue Mme Roux, la grand-mère de Jessica, est décédée le 15 juin 2005, soit trois semaines après le dernier clap de Fauteuils d’Orchestre, qui a retenti le 27 mai précédent. C’est donc le dernier rôle de l’actrice qui au long de sa carrière avait joué pour Orson Welles, Claude Autant-Lara, John Huston (avec qui elle eut une longue liaison), Henri Verneuil, John Frankenheimer ou Joseph Losey. Fauteuils d’Orchestre lui est donc dédié.

Il y avait bien longtemps que nous n’avions eu pareille comédie… On la croirait presque sortie des années 80… D’une fraîcheur et d’une légèreté à toute épreuve, ce film est un excellent divertissement dont on savoure les chassés croisés. Dans un Paris plus paillettes ...

Il ne s'agit pas ici d'un banal film choral comme on en a vu tant d'autres. Ce n'est pas un prétexte pour faire intervenir plein d'acteurs connus. Au contraire, tous ces comédiens servent l'histoire d'une excellente manière, car oui il y a un vrai scénario et même un vrai ...

C'est du choral et c'est donc forcément inégal, mais la prestation de Cécile de France procède d'un naturel époustouflant, quant à Valérie Lemercier elle est l'humour du film, j'ai beaucoup apprécié son échange avec Sydney Pollack. En revanche j'ai ...