CINQ NOUVELLES DU CERVEAU

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Avec le même souci de nous surprendre, il accompagne ici cinq scientifiques, tandis que se dessine un futur fascinant, mais qui inquète aussi. Son film s’ouvre sur le dialogue entre Alexandre Pouget, neuroscientifique et son fils Hadrien, chercheur en IA à Oxford. À Seattle, on suit Christof Koch qui tente de percer le mystère de la conscience, alors que son chien est sur le point de mourir. Plus tard, on écoutera, bouleversé, Niels Birbaumer, parvenu à entrer en contact avec des patients en vie végétative. De retour à Genève, il rencontrera David Rudrauf, qui rêve d’insuffler une conscience dans ses petits robots, tandis qu’Aude Billard, roboticienne, tente de répliquer la main humaine. Au final, un trip entre philosophie et sciences, qui fait du bien à nos neurones ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver A.I (Stanley Kubrick fut un des premiers cinéastes à s'intéresser à l'intelligence artificielle. A partir d'un de ses scénarios oubliés, Steven Spielberg réalisait un film précurseur en la matière.).

Jean-Stéphane Bron explique son film découle « de questions laissées en suspens dans ses films précédents, “questions qui tournent souvent autour du pouvoir, de la démocratie, de ce qui fait société aujourd’hui. La science se présente comme le lieu de la raison, de la recherche désintéressée, explique-t-il dans le dossier de presse, ce qu’elle est aussi évidemment, mais elle est traversée par de l’idéologie, parfois à l’insu des scientifiques eux-mêmes”. 

La force de The Brain réside dans le refus de trancher entre les divers scénarios esquissés. Libre est le spectateur de s’approprier les diverses pistes ouvertes par l’enquête qui commence par la prophétie plutôt inquiétante d’Alexandre Pouget qui dit à son fils « l’humanité est vouée à disparaître, elle sera dépassée et remplacée par les machines, c’est inéluctable... ». Il rejoint alors une idée maintes fois développée au cinéma, par Stanley Kubrick (2001, l’Odyssée de l’espace) ou Steven Spielberg (A.I, mais aussi Minority Report) où dans des films comme I Robot. 

Le dernier témoignage du film donne à l’inverse la parole à Aude Billard qui ne croit pas en ces projections alarmistes. Pour elle, la conscience humaine ne saurait être duplicable à travers une formule mathématique. Il est intéressant de voir comment tous ces grands esprits mathématiques, n’en demeurent pas moins des hommes, avec leurs failles et leur atermoiements. Le cas de David Rudrauf : lui pense que l’homme est destiné à être un passeur pour les machines intelligentes que nous créérons demain, appelées à être alors à terme une partie de nous. Un point de vue d’autant plus vertigineux, y compris pour lui, quand il apprend qu’il deviendra bientôt papa…

Le cerveau, machine complexe, extraordinaire et mystérieuse. Peut-on le reproduire, le surpasser, le transcender ? Cinq neuroscientifiques partagent leurs expériences et interrogations. Le couteau suisse Jean-Stéphane Bron se triture les méninges et nous encourage à en ...

Un documentaire qui aurait pu être ardu et donc difficile à suivre, mais qui se révèle passionnant. Bien que les scientifiques interrogés abordent des thèmes parfois pointus et/ou complexes, le film reste toujours abordable. Les chercheurs s'expriment de façon claire, sans ...