A GAUCHE EN SORTANT DE L'ASCENSEUR en VOD
- De
- 1988
- 79 mn
Peintre de son état, Yan est amoureux de Florence, une femme mariée. Il obtient un rendez-vous avec la jeune femme sous couvert de lui montrer ses tableaux. Tout irait pour le mieux si l’appartement voisin n’était occupé par Boris et Eva qui semblent avoir besoin de rompre et de se déchirer pour mieux se retrouver. Et quand Eva se retrouve sur le palier parce que la porte ...
- Comédie
- France
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
C’est en septembre 1986 que L’Amuse-gueule, un vaudeville de Gérard Lauzier, voit le jour au Théâtre du Palais Royal. La mise en scène étant signée Pierre Mondy. Il faut moins de deux ans à Edouard Molinaro pour porter la pièce à l’écran. Il le fait avec la complicité de Lauzier himself, qui signe le scénario et les dialogues.
Le rôle central, celui de Yan, était tenu sur les planches par Daniel Auteuil, que Lauzier avait déjà mis en scène dans Le Garçon d’appartement, qui deviendra une fois porté à l’écran T’empêche tout le monde de dormir. Edouard Molinaro n’avait rien contre Daniel Auteuil, qu’il avait déjà dirigé à trois reprises, de Pour cent briques t’as plus rien à Palace, en passant par L’Amour en douce. Mais c’est pourtant Pierre Richard qui reprend le rôle, le tirant d’autant plus facilement vers le burlesque que sa souplesse corporelle semble sans limites. Aucun des comédiens de la pièce ne fera d’ailleurs partie de l’aventure cinématographique. Les deux aguichantes jeunes femmes dont nous faisons connaissance sous les traits d’Emmanuelle Béart et Fanny Cottençon étaient sur les planches incarnées par Véronique Genest et Yollande Folliot. Comme il se doit, puisque le huis clos et la frénésie ambiante font la part belle au dialogue, le film est très écrit. Et le comique de situation règne en maître. Le film, tout comme la pièce qui l’a précédé, se range de toute évidence dans la mouvance du café-théâtre, qui avait le vent en poupe dans les années 70 et 80 et qui a fait des petits au cinéma. Dont quelques chefs d’œuvre, Le Père Noël est une ordure ou Viens chez moi j’habite chez une copine.
Sans avoir jamais travaillé pour le Splendid ou le Café de la gare, hauts lieux du café-théâtre, Gérard Lauzier n’était pas étranger à ce boulevard dépoussiéré, depuis que ses Tranches de vie, chef d’œuvre de la bande dessinée, y avaient trouvé refuge. Avant d’être également adaptées au cinéma. Lauzier a réalisé six films, étalés sur 17 ans, de T’empêche tout le monde de dormir, en 1982 au Fils du Français, en 1999. Deux d’entre eux sont adaptés de ses bandes dessinées. Car c’est bien sûr comme auteur de BD que notre homme restera dans les annales. Caricaturiste féroce, Lauzier n’avait en effet pas son pareil pour croquer tous les travers, faux-semblants et hypocrisies de ses contemporains. Notamment quand ils se doublaient d’un discours pseudo-libérateur. Difficile de ne pas se reconnaître dans les personnages de Lauzier, même quand ça fait mal. Goscinny, son rédacteur en chef quand il officiait à Pilote (mâtin, quel journal !) avait dit de lui qu’il avait les moyens de provoquer la jalousie des saumons, tant il se plaisait à nager à contre-courant. Lauzier ne niait pas avoir la dent dure. Quitte à ajouter aussitôt qu’il aurait aimé gommer sa férocité naturelle. Ce qu’il a fait en écrivant des scénarios originaux, avant de les mettre en scène. Mon père ce héros est même d’une empathie rare à l’égard de ses personnages. Et on peut en dire autant, presque autant, concernant A gauche en sortant de l’ascenseur...
Dans le même genre vous pouvez trouver VIENS CHEZ MOI J'HABITE CHEZ UNE COPINE (Issus du café-théâtre les deux films mettent en lumière des intrus) ou encore J'VAIS CRAQUER (Les deux scénarios portent la marque reconnaissable de Gérard Lauzier).