LE COUP DU PARAPLUIE en VOD
- De
- 1980
- 90 mn
Des gangsters ont donné rendez-vous à un tueur à gages, dans l’intention de le charger d’exécuter un riche industriel lors d’une fête que celui-ci va donner à Saint-Tropez. Mais c’est un comédien, qui s’était trompé de porte, qui va emporter le « contrat », sans se poser de question puisqu’il avait lui-même rendez-vous avec un producteur qui voulait lui confier un...
- Comédie
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
Sans être un spécialiste de l’industrie du parapluie, je pense ne pas me tromper si je dis que son usage et sa production sont universels, aucun pays n’ayant le monopole de la fabrication et encore moins de l’utilisation de cet accessoire indispensable au moment des giboulées de mars, mais que l’on a tendance à oublier dans le métro dès que le temps devient plus clément. Quitte à faire de la peine à Brassens. Mais il est un pays où la fabrication du parapluie appelle un savoir-faire particulier. C’est la Bulgarie. Car il fut un temps où cet ami de l’homme était équipé d’un embout empoisonné à la ricine, permettant d’assassiner tout un chacun avec autant de discrétion que de facilité. C’est ainsi que fut tué en septembre 1978 Georgi Markov, écrivain bulgare et dissident de son état, à l’aéroport de Londres par des nervis du pouvoir communiste alors en place à Sofia.
Les agents du KGB et leurs petits camarades des pays satellites, de l’autre côté du rideau de fer, n’ont jamais été décrits avec beaucoup de chaleur par les Occidentaux, sans doute à bon droit. Les Bordures de L’Affaire Tournesol croqués par Hergé ne valant pas mieux que les sinistres espions est-allemands du Rideau déchiré d’Hitchcock. En s’emparant à chaud de l’affaire, Gérard Oury n’a pas fatalement voulu nous livrer un brûlot anticommuniste. Sous la pression des producteurs son Coup du parapluie bulgare est d’ailleurs devenu un simple Coup du parapluie. Sans doute pour ne pas braquer le public bulgare. Et les espions néostaliniens se sont mués en de pittoresques mafiosi. L’occasion pour le réalisateur de La Grande Vadrouille de nous livrer une comédie d’autant plus échevelée que c’est Pierre Richard qui tient le rôle principal.
Il faut dire qu’au tournant des années 80 Pierre Richard est une star. Une sorte de roi du burlesque, de grand Duduche gaffeur et distrait (pour reprendre le titre de son premier long métrage derrière la caméra) qui attise toutes les sympathies. Le quiproquo est son royaume et sa candeur nous venge alors de tous les fâcheux et autres empêcheurs de rêver en rond. Le Coup du parapluie est construit sur un quiproquo, puisque Grégoire Lecomte, alias Pierre Richard, est pris pour un tueur à gages. Le film n’est pas sans évoquer l’un des films qui fit le plus pour la gloire du comédien, Le Grand Blond avec une chaussure noire, d’Yves Robert, où notre grand frisé passait à tort pour un espion de haut vol.
Dans le même genre vous pouvez trouver L'EMMERDEUR (C'est aussi une comédie avec un tueur à gages et des quiproquos) ou encore LA CARAPATE (Gérard Oury dirige Pierre Richard).