YOU SHOULD HAVE LEFT

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Imaginez : vous êtes écrivain ou écrivaine et vous venez de publier un livre devenu un best-seller, genre Harry Code ou Da Vinci Potter... Logiquement, votre éditeur vous demande une suite, pour la grandeur de la littérature et, (au passage), celle de son compte en banque . Là, deux solutions : soit ça vient tout seul, soit c’est la page blanche, donc l’angoisse du même nom !

Pour éviter cela, beaucoup d’auteurs choisissent de s’isoler dans un lieu tranquille pour écrire leurs œuvres. Et pourquoi pas une jolie maison perdue au fin fond du Pays de Galles ? C’est exactement ce que va se dire Theo Conroy dans le film qui va suivre. Accompagné de son épouse et de sa fille, notre homme prend possession des lieux sans se douter que c’est en fait l’inverse qui est en train de se produire !

Kevin Bacon et Amanda Seyfried incarnent ce couple très vite dépassé par les événements surnaturels qui vont s’attaquer à eux dans une production Blumhouse à l’efficacité...démoniaque !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NEUVIEME PORTE (Quand un écrivain doit affronter les méandres de sa conscience, il laisse parfois échapper des monstres trop longtemps muselés...) ou encore SHINING (Un écrivain, sa famille, une grande demeure perdue dans la nature... Et soudainement, se déchainent des forces obscures !).

Ce qui est bien avec le film de maison hantées, c’est que vous avez beau changer de décor, modeste masure de banlieue ou immense château anglais : l’effroi fait vite le show ! You should have left, (littéralement « Tu aurais dû partir »), entre dans la très longue tradition de ces films consacrés aux demeures maléfiques, dont le macabre décor fait partie de l’Histoire du cinéma.

On peut partir de La chute de la maison Usher en 1928 et visiter ensuite la charmante bicoque de Amityville, l’imposant hôtel Overlook du Shining de Stanley Kubrick, la ravissante cabane dans les bois de Evil dead, la maison victorienne de L’exorciste, celle Près du cimetière de Lucio Fulci, celle Des damnès, celle De l’horreur, sans oublier L’orphelinat, La chambre 1408, j’en passe et des plus terrifiantes ! Mais les baraques occupées par des squatteurs surnaturels peuvent aussi donner lieu à des comédies, (Scary movie, Poltergay ou Ghostbuster), à des films d’animation comme Mon voisin Totoro ou Le voyage de Chihiro de Myazaki ou encore à de purs moments de poésie romantique comme le remarquable A ghost story de David Lowery en 2017...

Un mot de la société de production du film, Blumhouse. En quelques années, ce label est devenu celui du renouveau de la terreur sur grand écran. Son créateur Jason Blum invente en 2009 un modèle artistique et économique qui révolutionne Hollywood. Avec seulement 15 000 $ de budget, le jeune homme finance Paranormal actvity, un film d’épouvante basé sur de supposées images de vidéo surveillance révélant des événements surnaturels dans une maison de la banlieue de San Diego. Résultat : 193 millions de $ dans le monde et le lancement de 5 suites à ce jour. Fortune faîte, Jason Blum conserve son principe gagnant : petit budget, gros bénéfice avec des films comme Insidious, Sinsiter, American nightmare ou Ouija et se paiera même le luxe de financer le retour sur les écrans des sagas Amityville, Halloween ou de Spike Lee avec BlackKlansman...   

Un film sur le "guilt complex" cher à Hitchcock. Une intrigue menée tambour battant, et des acteurs excellents. La psychose s'installe peu à peu, commençant par la jalousie, puis se précise avec l'emménagement dans une maison ultra -moderne, immense et labyrinthique, ...

Entre Shining, la Maison des Feuilles et le film de fantômes lambda, You Should Have Left n'invente rien mais récite ses gammes avec beaucoup de malice, distillant un malaise constant à fleur de lèvres, jouant sur l'anticipation plutôt que la démonstration, tout en ...

You should have left (2020)Vivre avec une réputation mauvaise et une actrice libidineuse, j'en ai des griefs.Être en vacance dans une maison aussi malaisante, malgré la beauté tu parle d'un fief.Hors de question de se faire avoir par une simple demeure, ici c'est ...