WE ARE X

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We are X est un documentaire sur un groupe de rock, X Japan, mal connu en Occident mais qui chavire les foules en son pays natal, le Japon. A travers des interviews de ses membres, mais aussi de personnalités qui goutent la musique du groupe, à travers certaines archives, mais aussi des images contemporaines, notamment celles du concert au Madison Square Garden de 2014, c’est un tableau assez détaillé du groupe, de sa gloire et de ses blessures qui nous est proposé. Le leader, Yoshiki, batteur, pianiste, compositeur et producteur de son état, bénéficiant d’un traitement de faveur, puisqu’il est présent à l’image plus que tous les autres réunis. Ce dont certains se sont offusqués…

Mais il est vrai que le but du réalisateur, Stephen Kijak, était manifestement de mettre les musiciens à nu et ne rien cacher des crises qui ont parcouru le groupe. Et de ce point de vue, la personnalité de Yoshiki vaut vraiment le détour. Kijack le décrit volontiers comme un être vulnérable et vénéré, difficile et déterminé, énigmatique et étonnamment ouvert. L’occasion était belle d’effectuer des va-et-vient permanents entre l’intime et l’universel. Les coulisses n’en sont pas moins dignes du mélodrame : Yoshiki doit être suivi en permanence par un médecin pour ses mains et son dos, il n’a jamais en outre digéré le suicide de son père quand il était enfant. Son meilleur ami, Toshi, le chanteur a subi quant à lui un nettoyage de cerveau en entrant dans une secte, ce qui a précipité la dislocation du groupe. Elle-même menant au suicide de Hide, le guitariste. N’en jettez plus !

Mais le film n’en est pas pour autant malsain, faisant œuvre de voyeurisme. Kijack, qui avait réalisé auparavant plusieurs autres documentaires musicaux, reconnait n’avoir jamais entendu parler de X Japan avant qu’il lui soit proposé de les mettre en lumière. Mais il l’a fait avec allant et sincérité et cela se sent. Il a visiblement bénéficié de la bienveillance de Yoshiki, et cela se sent aussi. Présenté à Sundance en 2016, le film est sorti en salle dans le monde entier. Mais c’est naturellement au Japon que son impact a été le plus grand, le groupe provoquant encore aujourd’hui au pays du soleil levant un engouement comparable à celui des Beatles en leur temps.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver METALLICA: SOME KIND OF MONSTER (Rien ne va plus entre les membres du célèbre groupe de metal. Ce documentaire montre leur long travail pour retrouver le plaisir de jouer ensemble.) ou encore SUGAR MAN (Les producteurs de "We Are X" sont également derrière cet autre documentaire musical (récompensé par un Oscar). Le film est consacré au parcours hors-normes du rockeur Sixto Rodríguez.).

Pourquoi X Japan ? Au départ le groupe se nommait X. Tout court. Et les fans continuent à faire le signe de croix pour lui rendre hommage. Mais le nom était déjà pris depuis plus de dix ans par un très bon groupe de Los Angeles, une sorte de croisement entre le punk et Jefferson Airplane. Au Japon, X Japan est sans doute le groupe le plus influent ayant jamais existé sur la scène musicale. Au départ, c’était un groupe de métal, clone de Iron Maiden ou d’Helloween. Mais avec des attitudes très gothiques, notamment quant à son look, qui ne devaient pas trop rebuter les fans de Cure. La musique du groupe a néanmoins évolué, prenant des accents héroïques –parfois U2 n’est pas loin, abordant même les rivages du classique comme nombre de groupes progressifs l’avaient fait avant lui. Mais le groupe s’est séparé dans la douleur, en 1997, se reformant à tâtons dix ans plus tard. Le film est aussi une manière d’annoncer officiellement qu’il est de nouveau opérationnel…

Comme rien ne se perd, le film a également donné au groupe l’occasion de sortir un nouveau disque, qui a évidemment cassé la baraque dans les charts japonais avant prendre pied sur ceux d’outre-Manche. La France sera-t-elle un jour touchée à son tour ? Le film montre en tous cas que la musique de X Japan ne séduit pas que les fans hardcore de métal ou de rock industriel. Si l’on en croit le film, George Martin himself, l’homme à qui l’on doit que le son des Beatles reste unique, ne se tarit pas d’éloge.

Mais il est un autre aspect du groupe, dont le film parvient parfaitement à rendre compte, c’est d’être le miroir du Japon d’aujourd’hui, ou du moins d’une partie du pays. Les jeunes qui n’ont de cesse de ressembler à un personnage de manga et se griment au-delà des normes habituellement admises, ceux qui rêvent que leur pays ait un rang parmi les grandes nations du rock, les chantres d’une modernité qui se parodie sont tous nécessairement des fans de X Japan. Et vous ?

Je ne connaissais rien au groupe et j’ai été emporté par toutes ces histoires, soit personnelles soit collectives. Ai découvert tout un univers musical (visual kei) surprenant ! Je vous le conseille ce docu car, bien que peu connu chez nous, il s’agit d’un grand groupe. ...

Je ne vais pas être objective car je suis une fan inconditionnelle d'X-Japan. J'ai eu la chance de voir ce documentaire au club de l'étoile le 05 mars en présence de Yoshiki et de le visionner une 2nde fois le 24 octobre à l'UGC des Halles avec une nouvelle fois, la venue de ...

Dimanche 5 mars avait lieu au Club de l’étoile l’avant-première du documentaire événement du groupe de visual kei X-JAPAN : We are X. C’est avec beaucoup de curiosité que je suis allée voir ce film. J’ai découvert X-JAPAN à 16 ans, même si je n’écoute plus autant ...