VIVARIUM

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J’imagine que vous avez déjà envisagé d’acheter une maison ou un appartement. Peut-être êtes-vous allés jusqu’à visiter ce logement potentiel et à cette occasion, constaté que tous les agents immobiliers ne sont pas aussi sympas et dévoués que Stéphane Plaza ! Celui que vont croiser les deux héros de Vivarium est plutôt sympathique… en tout cas au début !

Car pendant que Gemma et Tom, joli petit couple d’Américains moyens, arpentent les pièces d’un pavillon témoin, leur vendeur disparait subitement. Et quand, un peu surpris, ils décident de reprendre leur voiture pour rentrer, ils n’y parviennent pas, se retrouvant piégés sur place. Commence alors un vrai cauchemar qui vient rythmer chaque jour des colis livrés durant leur sommeil, jusqu’à ce jour où Tom et Gemma vont découvrir un bébé devant leur porte !

Si vous aimez le bizarre, vous allez être servis : le film de Lorcan Finnegan est étrange, tordu, déroutant, dérangeant. Pour nous spectateurs évidemment mais surtout pour Jesse Eisenberg et Imogen Poots ses deux héros tragiques…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMITYVILLE (Quelques fois, changer de maison c'est se donner une nouvelle chance ou tout simplement modifier son statut social. Mais attention au choix de cette nouvelle demeure : certaines sont étranges, voire dangereuses...) ou encore TOWER BLOCK (Que ce soit en immeuble ou en lotissement, le vie en banlieue réserve parfois des surprises voire des dangers insoupçonnables...).

Vivarium est une d’expérience cinématographique, qui puise ses multiples références auprès des maîtres Terry Gilliam, David Lynch, David Cronenberg ou leurs disciples comme Yorgos Lanthimos ou Nicolas Winding Refn. Pour les sources d’inspiration télévisuelles, citons les séries emblématiques « La 4e dimension », « Le prisonnier » ou « Black mirror » récemment… Lorcan Finnegan fait partie de cette nouvelle génération pour qui le mot « genre » n’est pas tabou. Le jeune metteur en scène irlandais est passé par l’animation avant son premier long métrage fantastique, Foxes, présenté à Toronto en 2016.

Vivarium son 2e film a eu les honneurs de la Semaine de la Critique à Cannes en 2019. Pour ce long cauchemar confiné, Finnegan a réuni à l’écran deux jeunes comédiens. Imogen Poots est la moins connue : cette actrice britannique est apparue sur nos écran au milieu des années 2000, d’abord dans V comme vendetta puis dans 28 semaines plus tard et ensuite dans Knight of cups de Terence Mallick… Jesse Eisenberg est lui une figure du jeune cinéma indépendant américain. Si son fait de gloire est d’avoir incarné Mark Zuckerberg dans The social network de David Fincher en 2010, portrait glaçant du créateur du réseau, parfois pas très social, Facebook.

Un an plus tôt, le comédien avait fait des débuts fracassants dans la comédie horrifique Bienvenue à Zombieland aux côtés notamment de Woody Harrelson et Emma Stone, dont la suite Retour à Zombieland est sortie en 2019. Physique longiligne et débit de mitraillette, Eisenberg s’est entre temps illustré chez Woody Allen dans To Rome with love en 2012 et Café society en 2016, en magicien rusé dans Insaisissables de Louis Leterrier en 2013. Il a aussi prêté ses traits au malfaisant Lex Luthor dans Batman contre Superman de Zack Snyder en 2016 , tout en poursuivant un parcours moins grand public dans des films forcément moins vus comme The double, The end of the tour, American ultra et donc Vivarium…

L’introduction (pendant le générique) est très annonciatrice du film, avec ce petit du coucou, éclos dans le nid d’une autre espèce et qui finit par en expulser les petits des légitimes propriétaires. On voit ainsi un œuf et deux oisillons atterrir au sol, au grand ...

Quelques divulgâchages se sont glissés dans cette critique. En construisant son intrigue en s'inspirant de la SF paranoïaque, comme si elle était directement tirée d'un recueil de nouvelles des années 50 et 60 que n'aurait pas renié Philip K Dick, d'un épisode de la série ...

Difficile de faire abstraction du contexte pour critiquer ce film pour lequel on se prend inexorablement d'affection. J'ai croisé moins de 10 usagers au Kinépolis Lomme (le plus grand multiplexe de France), un mercredi, pour ma séance de 20h30 et je crains pour l'avenir du cinéma ...