UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN

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Une jeune fille qui va bien est le premier long-métrage réalisé par la comédienne Sandrine Kiberlain. Il a été présenté à la Semaine de la Critique cannoise en 2021. Avant, l’actrice avait signé le court-métrage Bonne figure (2016) où elle mettait en scène Chiara Mastroianni.  La « jeune fille qui va bien », c’est Irène, juive de 19 ans, qui veut devenir comédienne pendant l’été 1942. Sa vie est montrée avec une infinie délicatesse dans ce film. Sandrine Kiberlain évoque l’insouciance et l’amour du théâtre d’une héroïne vibrante qui va bientôt être rattrapée par l’Histoire.

Rebecca Marder, qui tient le rôle-titre du film, est pensionnaire de la Comédie-Française depuis 2015. Au cinéma, on l’a vue dans La Daronne de Jean-Paul Salomé et dans Seize printemps de Suzanne Lindon. Une jeune fille qui va bien lui offre son premier personnage principal à l’écran. La réalisatrice a tout de suite estimé que sa « maladresse gracieuse » la rendait parfaite pour incarner Irène.

Sandrine Kiberlain a aussi fait appel à une interprète singulière pour interpréter la grand-mère de l’héroïne. Françoise Windhoff, monteuse et productrice,  a participé aux films de Chris Marker et d’Alain Cavalier. La réalisatrice la trouvait idéale pour devenir la femme libre qu’elle imaginait dans son film. Sandrine Kiberlain a été ravie de son choix car l’actrice débutante s’est révélée aussi studieuse que douée.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OÙ EST ANNE FRANK ! (Ce film d'animation signé Ari Folman émeut en offrant une variation sur l'histoire tragique de cette jeune juive par l'intermédiaire de l'amie imaginaire à qui elle adressait son journal.) ou encore AU REVOIR LES ENFANTS (Louis Malle signe une oeuvre puissante sur fond d'occupation allemande et de déportation.).

Si Une jeune fille qui va bien est un film de fiction, Sandrine Kiberlain raconte avoir fantasmé la vie de ses grands-parents et de ses parents, tous juifs,  qui voulaient devenir comédiens en 1942. Elle a pensé à une histoire que lui a racontée sa propre grand-mère, mais aussi au Journal d’Anne Frank.   Elle tenait cependant à prendre des liberté avec sa réalité familiale pour ne pas risquer de trahir ses proches dans son récit. Sandrine Kiberlain a également puisé son inspiration dans Le Journal d’Hélène Berr, tenu par une jeune Juive entre 1942 et 1944. Elle cite d’ailleurs cet ouvrage au générique de fin de son film. Ce livre lui a donné l’envie que le récit soit vu par les yeux d’une jeune fille.

Sandrine Kiberlain estime que son expérience d’actrice lui a été très utile au moment de passer derrière la caméra car elle a beaucoup observé les cinéastes qui la dirigeaient tout au long de sa carrière. Elle n’a pas souhaité livrer une reconstitution historique précise afin de favoriser l’identification du spectateur. Elle a tenu à ce que son film soit le plus intemporel possible dans ses décors et ses costumes estimant qu’être plus précise sur ces sujets ne rajoutait rien au récit. Pour elle, la tragédie qui frappe cette famille de gens ordinaire pourrait arriver à n’importe qui même cinquante ans après les faits qu’elle décrit.

Sandrine Kiberlain a écrit le rôle d’Igor pour Anthony Bajon qu’elle avait découvert dans Rodin (2017) de Jacques Doillon où il incarnait le fils du sculpteur. Elle l’avait aussi apprécié dans La Prière (2018) de Cédric Khan et Tu mérites un amour (2019) d’Hafsia Herzi. Elle déclare que le personnage du frère de l’héroïne s’est amplifié grâce à la présence du jeune acteur qui l’a impressionnée par son naturel. Elle a demandé au chef opérateur Guillaume Schiffman de penser au Van Gogh de Maurice Pialat ainsi qu’à Baisers volés et L’Argent de poche de François Truffaut pour élaborer la lumière du film.

Premier long métrage signé par l'actrice Sandrine Kiberlain ( qui a également signé le scénario). C'est une oeuvre assez touchante, qui fait le portrait d'une jeune fille insouciante, entièrement vouée à sa passion, le théâtre, au point de ne pas (res)sentir la gravité ...

Jouez toujours comme si vous jouiez pour la dernière fois. En préambule, je dois vous avouer deux choses : La première, c’est que je ne suis pas allé voir le film particulièrement de gaieté de coeur ; il faut dire que le titre ne m’évoquait rien de particulier, ...

"Ma chère Irène ... Ma chérie Reine." L'Irène en question, héroïne du premier long-métrage de Sandrine Kiberlain, est une jeune fille gaie, un rayon de soleil pour sa famille et pour ses condisciples en cours de théâtre. C'est une jeune fille qui va bien ... dans un monde ...