TRAINING DAY

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Après s’être fait les dents sur quelques polars réalisés comme des exercices de style, Antoine Fuqua a trouvé avec Training day le scénario qui lui avait manqué jusqu’alors pour prouver ses exceptionnelles qualités de cinéaste. Du même coup, il a réalisé l’un des polars les plus excitants du nouveau millénaire.

L’histoire associe un jeune policier à un flic infiltré chez les trafiquants de drogue. Au fil d’un parcours initiatique éprouvant, il fait connaissance avec l’univers brutal de la rue, et au contact de son mentor, il apprend que pour survivre dans un tel environnement, il faut être plus dur que tout. Le problème, c’est ce qui arrive toujours dans ces cas-là : à force de se faire passer pour un dealer, le policier finit par devenir un dealer qui se fait passer pour un policier.

Comme son titre l’indique, l’histoire a lieu en l’espace d’un seul jour. Elle est tellement chargée que le spectateur sort épuisé. Le réalisme documentaire, l’énergie de la mise en scène et l’intensité de l’interprétation vaudront au film une avalanche de lauriers. Quant à Denzel Washington, pour la première fois dans un rôle de méchant, il obtiendra un oscar.

 
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Plus réussi est le méchant, meilleur est le film. Cette maxime d’Alfred Hitchcock est on ne peut plus appropriée à Training day, et en particuler au personnage de policier maléfique incarné par Denzel Washington.

Théoriquement, Ethan Hawke joue le personnage positif, mais Denzel Washington a une présence si écrasante qu’il est le vrai centre de gravité. Jusqu’alors, l’acteur était resté cantonné dans les rôles de héros souriant et gentil, parfois jusqu’à la niaiserie. Ici, il joue comme si sa vie en dépendait, ou plutôt comme comme si la vie de son personnage en dépendait : pour survivre dans la rue, il faut s’imposer comme la brute la plus impitoyable. Le résultat est un des policiers les plus brutaux jamais personnalisés à l’écran. Cette franchise dans la représentation lui a valu un oscar, son premier dans un rôle principal. Il avait remporté un oscar du rôle secondaire en 1989 avec Glory. Depuis, il déclare régulièrement que c’est son rôle préféré.

L’histoire rappelle une fameuse affaire de corruption qui avait fait scandale en 1998, mais le scénariste David Ayer avait écrit une première version en 1995. Le même personnage de détective corrompu y apparaissait déjà dans les grandes lignes, mais avec quelques différences : il était latino et n’avait pas de partenaire à cause de sa réputation de flic raciste.

Antoine Fuqua s’est assuré la collaboration d’un conseiller pour tourner dans les quartiers dangereux de Los Angeles. Il a obtenu l’autorisation et la  protection d’un fameux chef de bande en échange de la présence à l’écran de quelques vrais gangsters.

La brutalité du film, sorti juste après le 11 septembre a choqué à l’époque ; certains observateurs se sont demandés si la population américaine était prête à voir ce genre de spectacle au moment où les pompiers et les policiers new yorkais étaient traités en héros. Warner a prudemment reculé de deux semaines la sortie du film. Mais en fin de compte, le succès public et l’oscar donné à Denzel Washington ont démenti les rumeurs.

Ce polar au réalisme brutal (rancoeurs raciales, loi du plus fort, langage de la rue avec ses codes) s'intéresse aux rapports heurtés qu'entretiennent les 2 personnages principaux. A travers l'autopsie au scalpel d'un système policier mais aussi de la psychologie d'un individu ...

Haha ma première note était un peu excessive... 9/10 c'était un peu exagéré. Néanmoins, ça reste un bon film qui s'amuse à démanteler le relation typique entre le vieux flic et le rookie. Ici, Denzel est une ordure. Ethan... reste Ethan (en même temps c'est pour ça ...

Ca commence par un gros plan d'Ethan au lit qui a les yeux ouverts et file une bonne claque à son réveil prêt à sonner ! Une journée particulière va commencer : c'est son premier jour dans son nouveau poste à la brigade des stups. Il va subir une journée de formation avec ...