ALBERT

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Albert est né à Kellyville, la plus petite ville du monde. C’est un sacré garnement qui mène la vie dure aux autres habitants jusqu’au jour où il percute la statue située sur la place principale de la ville et la brise en mille morceaux. Anticipant les réactions hostiles des habitants autant que de ses parents, Albert leur promet d’aller explorer le vaste monde et de ne revenir que couvert de gloire en rapportant un véritable ballon dirigeable. Tel est le point de départ du film d’animation Albert, écrit et réalisé en 2016 par Karsten Killerich.

Killerich fut notamment le réalisateur en 2007, aux côtés de Michael Hegner du film d’animation Le Vilain petit canard adapté du conte d’Andersen. Et six ans auparavant, il avait participé à l’écriture du scénario d’un autre succès international de l’animation pour enfants avec Gloups ! je suis un poisson lui aussi réalisé par son compatriote et complice, le cinéaste danois Michael Hegner.

Pour mettre en scène les aventures et mésaventures vécues par Albert et son meilleur copain, Killerich a fait appel à des images de synthèse particulièrement soignées. On notera ainsi le soin tout particulier apporté au rendu de la texture de l’eau sur laquelle sont amenés à naviguer nos deux jeunes héros. L’effet de ressemblance est frappant, la technique d’animation disparaissant presque pour laisser la place à un réalisme saisissant. Mais il est temps de rejoindre Kellyville et ses habitants plus ou moins agités…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GLOUPS ! JE SUIS UN POISSON (Le réalisateur de "Albert" est le scénariste de cet autre film d'animation au succès international.) ou encore BENOIT BRISEFER : LES TAXIS ROUGES (Comme Albert, Benoît est un petit garçon au caractère bien trempé qui multiplie les aventures.).

Tout turbulent et insupportable qu’il soit aux yeux notamment de ses parents et des autres adultes, Albert n’en est pas moins une figure récurrente du film d’animation à travers le monde. Rien de tel qu’un jeune garçon pour emporter l’adhésion et l’identification des jeunes spectateurs. Ainsi le cinéaste français Michel Ocelot donnait vie en 1998 au tout petit enfant africain prénommé Kirikou qui, par son courage et sa détermination sauve son village des griffes d’une redoutable sorcière.

Près de dix ans plus tard, l’animation américaine inventait un autre petit garçon, âgé de neuf ans : Russell, boy-scout très bavard qui veut à tout prix décrocher la médaille récompensant un enfant pour bonne conduite, l’anti-Albert en quelque sorte ! On aura reconnu l’un des deux protagonistes de Là-haut réalisé par Bob Peterson et Pete Docter. Le vieil homme taciturne et l’enfant plein d’allant vont devoir cohabiter dans une mémorable maison volante.

Enfin, en 2013, dans un registre et une animation forts différents, on a pu découvrir le film du cinéaste brésilien Alé Abreu, Le Garçon et le monde. Comme Albert, le petit héros du film quitte son village. Mais lui n’a commis aucune bêtise irréparable et n’a rien à se faire pardonner. Il part à la recherche de son père et le monde qu’il découvre est pour le moins un univers contrasté. France, Etats-Unis, Brésil, autant de caractères et de situations multiples qui démontrent la vitalité de l’animation mondiale.