TAXI DRIVER en VOD
- De
- 1976
- 109 mn
De retour du Viêt-nam, Travis Bickle a du mal à reprendre ses marques dans la société newyorkaise. Insomniaque, il devient taxi de nuit. Mais ses expériences nocturnes vont l’amener à rejeter le monde violent qui se présente à lui, dégringolant dans une folie destructrice. Mais un jour, il fait la connaissance d’Iris, une prostituée de douze ans...
- Drame
- Etats-Unis
- - 12 ans
- VM - HD
1 MIN AVANT
Taxi Driver de Martin Scorsese est le deuxième scénario écrit par Paul Schrader pour le cinéma après Yakuza, réalisé par Sydney Pollack avec Robert Mitchum. Un précédent script, intitulé Pipeliner, n’a jamais été porté à l’écran. A partir de 1972, séparé de sa compagne et plus ou moins installé dans sa voiture, Paul Schrader s’abime dans l’alcool, sillonne Los Angeles la nuit et perd pied jusqu’à se retrouver à l’hôpital avec un ulcère. C’est à partir de cette expérience douloureuse et personnelle qu’il écrit, en quinze jours, Taxi Driver, cette histoire d’un homme solitaire et perturbé, nommé Travis Bickle. Il s’inspire également du roman de Dostoïevski, Les Carnets du sous-sol, de celui de Camus L’Étranger, et de l’histoire vraie de Arthur Bremmer, l’homme qui avait tenté, en 1972, d’assassiner le candidat à la présidence des États-Unis, George Wallace.
Plusieurs réalisateurs sont pressentis par les producteurs, Michael et Julia Philips (L’Arnaque de George Roy Hill), parmi lesquels Robert Mulligan puis Brian De Palma. On raconte que ce dernier, trop occupé, montra le scénario à Scorsese qui n’eut alors de cesse de le mettre en scène. On raconte aussi que Paul Schrader, venant de voir Mean Streets, insista auprès des Philips pour que le projet soit réalisé par Martin Scorsese avec De Niro dans le rôle de Travis. Quelle que soit la version, Scorsese est enthousiaste, il retrouve dans ce scénario tout ce qui l’anime : « comme si [il] avait écrit le script [lui] même… » Après le refus de plusieurs studios, la Columbia se lance dans l’aventure : budget modeste, tournage en décors réels dans New York et une implication de tous qui fait que le script évolue en fonction des rencontres et des improvisations. Malgré la chaleur, l’épuisement, le tournage de nuit, et le dépassement de budget inhérent à toutes ces difficultés, tous racontent que l’alchimie sur le plateau fut totale.
Paul Schrader dira que de son scénario « froid et protestant », Scorsese a tiré un film « très catholique ». C’est ainsi que Taxi Driver devient le cinquième film de Scorsese juste après Alice n’est plus ici qui vaut à son interprète, Ellen Burstyn, l’Oscar de la meilleure actrice en 1975. Scorsese avait fait ses débuts avec Who’s That Knocking At My Door ? qui marque sa rencontre avec Harvey Keitel, et signé en 1973 Mean Streets où il dirige ce dernier ainsi que celui qui sera désormais son alter ego et son acteur fétiche, Robert De Niro. Taxi Driver est le premier des films de Scorsese à obtenir une reconnaissance internationale, il reçoit, en 1976, la Palme d’Or du Festival de Cannes dont le jury est présidé par Tennessee Williams.
Dans le même genre vous pouvez trouver MÉLODIE POUR UN TUEUR (1978) (New-York, la drogue, la prostitution et Harvey Keitel, deux ans après Taxi Driver.) ou encore GRAN TORINO (2009) (Autre ancien combattant (de Corée) amer et refermé sur lui-même, avec son arme pour seule compagne. Mais un jour...).