SPIDER-MAN : NEW GENERATION

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Spider-Man : New Generation a été un choc dans le genre convoité des comic book movies. Il est, de loin, le film consacré à l’Homme araignée le plus imaginatif, décomplexé et intelligent. Normal, c’est de l’animation, co-dirigée par Peter Ramsey, réalisateur brillant des Cinq Légendes.

Ce New Generation suit Miles Morales, adolescent rebelle et malin, qui après la mort de Peter Parker, le fameux Spider-Man que tout le monde connaît, va devenir le nouveau Spider-Man que le monde d’aujourd’hui attendait.

Alors qu’un portail a été ouvert entre des univers parallèles, Miles va être rejoint par d’autres qui, comme lui, ont été mordus par une araignée radioactive. Fiesta super-héroïque, jubilation visuelle, liberté absolue en matière de mise en scène : des animations de la trempe de New Generation, il n’y en a pas des masses, croyez-moi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BATMAN YEAR ONE (Si SPIDER-MAN : NEW GENERATION est reconnu comme le chef-d'oeuvre des aventures de Spider-man, l'animation BATMAN YEAR ONE est celui de Batman !) ou encore COCO (C'est en 2018 que COCO récolta l'Oscar du Meilleur film d'animation !).

Si depuis 2016, Spider-Man, propriété de Sony Pictures, est co-exploité au cinéma par les studios Marvel (dans Civil War ou Spider-Man Far From Home par exemple), ce Spider-Man : New Generation est affranchi de cette collaboration. D’où une liberté de ton extraordinaire octroyée par Sony Pictures Animation à Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman, les trois co-réalisateurs. « On a eu la chance que, dans le même temps, Sony planche sur un autre Spider-Man (en l’occurrence, Homecoming sorti en 2017), explique Rothman. Ça nous a permis de tester des choses parce que personne ne nous surveillait. » Graphiquement, New Generation reprend donc les trames pointillistes des comics, a parfois l’air d’avoir été dessiné à la main ou se permet des incursions dans l’abstraction la plus totale. Une véritable œuvre d’art.

Cette liberté se traduit aussi par la mise en avant d’un Spider-Man qui n’est pas Peter Parker mais qui a une toute autre identité civile : Miles Morales. Sa création en 2011 sur papier par Brian Michael Bendis et Sara Pichelli fut notamment influencée par l’élection de Barack Obama. Ce héros est non seulement afro-américain mais aussi d’origine portoricaine et répond totalement aux appels à la diversité lancé par les fans qui exigent des héros qui leur ressemblent. « Le film n’est pas politique, explique Peter Ramsey. Mais il est indéniable que le simple fait d’avoir un héros noir, l’est. Surtout que Miles est multiethnique. C’est forcément un propos en soi quand le centre de votre mythe est un personnage aux origines diverses. Et ça renvoie à l’idée première du film : n’importe qui peut être derrière le masque de Spider-Man. »

Spider-Man : New Generation est dans le Guiness Book. En effet, c’est le premier comic book movie à remporter l’Oscar du Meilleur Film ! Meilleur film d’animation, certes, mais il reste le premier film de super-héros à être ainsi consacré. Il l’a remporté en 2019 face à L’Île aux chiens de Wes Anderson, Les Mondes de Ralph 2 et Les Indestructibles 2 des studios Disney, et Mirai de Mamoru Hosoda.

La douce litanie qui consiste à dire que les films de super-héros se ressemblent tous, ou qu’ils oublient leurs fondamentaux au profit d’une spectacularité inféconde et numérisée, vient d’être mise à mal par ce nouveau Spider-Man : New Generation qui se révèle être ...

A posteriori, ça parait pourtant évident : alors qu’on nous inonde d’adaptations de comics depuis plus d’une décennie, la majorité des films ont toujours pris soin de gommer la spécificité de l’œuvre dont ils s’inspirent. A l’exception notable d’Ang Lee dans ...

Alors que Tom Hardy en est à sa troisième tentative d'autolyse, et que Riz Ahmed n'est toujours pas sorti de la maison de repos où il séjourne, le spectateur pouvait légitimement penser, à la sortie de la salle de cinéma projetant l'immondice Venom, que Sony rimait dorénavant ...