SOURCE CODE

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Vous vous souvenez certainement  d’Un jour sans fin, hilarante comédie fantastique  d’Harold Ramis où Bill Murray est condamné à revivre sans cesse la même journée. Le principe est donc appliqué – mais en version thriller science-fictionnesque - à Source Code ou Jake Gyhenhaal, cobaye d’une étrange expérimentation, est projeté plusieurs fois dans le corps d’un  homme voyageant dans un train vers Chicago. Son but : revivre en boucle les huit dernières minutes du voyage avant que le train n’explose pour  découvrir qui a posé la bombe.

Sur ce pitch – osons le dire – aussi culotté que totalement invraisemblable, le réalisateur Duncan Jones, pourtant parachuté sur le projet au dernier moment, arrive à nous faire croire à son histoire. D’une part grâce à la précision de sa mise en scène, très mathématique, qui permet au spectateur de découvrir de nouveaux éléments dans chaque séquence de huit minutes à chaque fois que le personnage réintègre le corps du voyageur et de l’autre grâce au jeu très impliqué de Jake Gyhenhaal, dont on découvre petit à petit son passé, ses intentions et ses envies pressantes de quitter une bonne fois pour toutes cette foutue boucle statio-temporelle dont il est volontairement prisonnier. Conçu un peu à la manière d’un super épisode de la Quatrième  Dimension sous influence Matrix-ienne, Source Code ne laisse aucun répit sur le spectateur. Et surtout pas sur sa concentration !   

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS DE GEORGE PAL (La meilleure adaptation du célèbre roman de HG Wells, réalisée en 1960.) ou encore UN JOUR SANS FIN (Une comédie spatio-temporelle désopilante où un homme est condamné à revivre sans cesse la même journée de sa vie. Un de meilleurs rôle de Bill Murray.).

Né en 1971 à Londres, Duncan Jones alias Zowie Bowie n’est autre - mais oui, mais oui - que le fils du chanteur David Bowie ! Après avoir débuté dans le métier en assistant Tony Scott et en réalisant quelques clips ainsi que le court métrage Whostle,  Duncan Jones  se voit confier cinq millions de dollars en 2009 pour mettre en scène son premier long métrage, Moon, ou les journées solitaires d’un homme isolé sur la lune. Bardé d’une vingtaine de nominations et de récompenses dans plusieurs festivals, Duncan Jones est alors assaillit de propositions dont deux suites éventuelles à Moon ainsi qu’un autre film de science fiction, Mute, situé dans le Berlin du futur.

Duncan Jones laisse ces projets de côté pour tourner  Source Code à la demande de l’acteur Jake Gyhenhaal qui avait adoré son Moon. Fan de science fiction et cinéphile en diable, Jones s’est amusé dans le film  a  faire quelques référence hitchockiennes. Comme le lettrage du générique  rappelant ceux que Saul Bass avait conçu pour certains films du maître du suspense ou encore le décor de la gare, un  tantinet désuet, qui ressemble à celle de Chicago dans la Mort aux trousses. Même Jake Gyhenhaal porte dans Source Code un costume deux pièces que n’aurait pas désavoué le Gary Grant de cette même Mort aux trousses.

En discutant longuement avec le metteur en cène, Gyhenhaal, pour donner un côté légèrement bourru et maladroit  à son personnage, s’est inspiré en partie du jeu d’Harrison Ford dans les Indiana Jones.  Comme quoi le cinéma, même le bon, est toujours une affaire de recyclage !

Pour cette seconde analyse, nous allons essayer de décortiquer Source Code . Ceux qui n'ont pas encore vu le film, je vous invite à le voir et à revenir ici après pour avoir des explications, si vous avez partiellement compris ou alors pas du tout. Pour les autres, le train ...

Le film aurait mérité 8 (au moins) sans ses 10 ultimes minutes qui gâchent une potentielle fin géniale avec ce qui aurait pu être un des plus beaux plans de fin vus en salle dernièrement ([spoiler] le magnifique travelling arrière en bullet time dans la rame de train sur ...

Source Code, ou le film d'anticipation rafraîchissant du moment. Avec un titre qui ne veut pas dire grand chose et un début accrocheur (quoiqu'éventé par la bande annonce, l'effet de "surprise" n'ayant du coup que peu d'impact), Source Code nous propose un introduction déroutante ...