CLOUD ATLAS

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La grande originalité de Cloud Atlas est de raconter simultanément six histoires qui n’en forment qu’une dans six espace-temps différents. Le scénario est adapté d’un roman de David Mitchell paru en français sous le titre de Cartographie des nuages, qui contenait déjà ces six récits mais agencés différemment. Andy et Lana Wachowski ainsi que Tom Tykwer, tous trois scénaristes et réalisateurs du film, ont passé de longues journées à classer sous forme de fiches les actions de chaque histoire et les interférences entre les personnages pour déterminer l’enchaînement des séquences dans le film.

Chaque récit relève d’un genre différent : aventure, thriller, comédie, science-fiction, mais fonctionne sur le même principe d’un personnage qui, face à une épreuve, doit prendre le risque de se révolter contre son entourage et son statut social pour faire avancer l’humanité. Le roman comme le film fonctionnent sur le principe des âmes qui se réincarnent dans des corps et des circonstances différentes au fil des siècles. Dans le livre, une tâche de naissance permettait de désigner les personnages qui formaient la même âme. Dans le film, c’est tout simplement le même acteur qui joue ses différentes incarnations, quitte à changer de sexe et de couleur de peau au passage.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INTOLÉRANCE (Un autre film qui raconte en alternance une même histoire sur plusieurs espace-temps différents) ou encore THE FOUNTAIN (Un autre film où les mêmes acteurs apparaissent sous des traits différents dans plusieurs trames narratives).

Depuis Bound en 1996, les frères Laurence et Andy Wachowski avaient pris l’habitude d’écrire et de réaliser ensemble leurs films qui proposent tous des formes originales, de Matrix à Speed Racer. C’est après ce dernier film que Laurence Wachowski a décidé de se faire opérer pour devenir une femme rebaptisée Lana. Son premier interview sous l’identité de Lana a eu lieu pour accompagner la sortie de Cloud Atlas dans lequel on peut imaginer que Lana a glissé une part d’autobiographie, dans la manière qu’ont les personnages principaux de se révolter contre les conventions de leur époque. Amis dans la vie, les Wachowski et Tom Tykwer, le réalisateur allemand de Cours Lola, cours souhaitaient depuis longtemps travailler ensemble. Ce projet leur en a donné l’opportunité. Ils ont écrit ensemble l’adaptation du roman, avant de se partager les récits à tourner. Pour gagner du temps, deux équipes ont été composées qui tournaient en parallèle. Les Wachowski ont réalisé les épisodes de 1849, de 2144 et du XXIVe siècle, à Majorque, tandis que Tykwer s’embarquait pour l’Ecosse pour filmer en extérieurs les trois autres histoires. Puis, tous se sont retrouvés en Allemagne, dans les studios de Babelsberg pour filmer les scènes d’intérieur.

Cette organisation a bien sûr nécessité de dédoubler les équipes techniques et tous les chefs de poste. Par exemple Tykwer a travaillé avec Frank Griebe, son chef-opérateur habituel, tandis que les Wachowski ont fait appel pour la lumière à John Toll, le directeur de la photographie de La Ligne rouge et d’Iron Man 3. Ce double tournage exigeait par ailleurs une parfaite coordination entre les deux équipes. Dès que l’une changeait quelque chose par rapport au scénario, elle devait prévenir l’autre afin de procéder à d’éventuels réajustements dans les autres récits. La musique du film est une variation autour d’un morceau qui, dans la fiction, est la grande œuvre du compositeur de la deuxième histoire. Dans la réalité, cette musique a été composée par le cinéaste Tom Tykwer pour le film, mais avant son tournage. Ce qui a permis aux acteurs de s’en imprégner dès les répétitions et de l’écouter sur le plateau.

Quand on se dit que Matrix est un film largement surestimé, quand on n'a pas réussi a terminer Speed Racer tant ce film pique les yeux, il faut une certaine dose de détermination pour commencer Cloud Atlas, convaincu qu'on est que les réalisateurs, même à trois, n'ont pu ...

J'ai mis un certain temps avant de trouver la note adéquate qui correspondrait à ce film. J'aurais pu mettre 7 ou 8, comme 4 ou 5, ou comme 10. Disons que je suis passé par beaucoup d'état à travers ce film. Finalement je suis resté à 8, car je trouve qu'il le mérite. Mais ...

J'ai souri 43 fois. J'ai eu peur 7 fois. J'ai été surpris 12 fois. J'ai vérifié que ma mère ne dormait pas 5 fois. J'ai pleuré une fois. J'ai été perdu. Je me suis retrouvé. J'ai compris. J'ai laissé faire, mais j'ai voulu agir. J'ai assisté à leur vie puis à la mienne. ...