SNOWPIERCER : LE TRANSPERCENEIGE

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Il y a des trains qu’il vaut mieux ne pas rater… Il en existe d’autres qui passent à l’heure de façon très régulière, si si ! Des convois où l’on peut faire des rencontres qui changeront le cours d’une vie ou même le sort de l’humanité… C’est dans ce genre de train que le cinéaste sud-coréen Bong Joon Ho vous propose maintenant de prendre place.

Son Snowpiercer, Le Transperce-neige va vous entrainer dans le futur, sur une Terre gelée par une catastrophe industrielle et écologique. Dans les wagons, les survivants de l’humanité, regroupés par catégories. Vous le verrez, la première classe vaut mieux que la seconde et ce n’est pas seulement une histoire de confort.

C’est un voyage éprouvant qui vous attend au bout du rail, entre survie et sauvagerie, entre western et science-fiction. Et au détour d’un couloir, vous reconnaitrez sans doute certains des passagers, sous les traits de Chris Evans, Ed Harris ou Tilda Swinton… Allez, attention au départ !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS (Un western où on ne voit pas le train, mais où on l'attend pendant 90 minutes.) ou encore LE JOUR D'APRES (L'humanité fait semblant d'oublier qu'une catastrophe écologique lui pend au nez ! Roland Emerich comme Bong Joon Ho démontrent qu'une nouvelle glaciation se profile à l'horizon...).

Avant d’être le formidable moment de cinéma auquel vous venez d’assister, Snowpiercer a d’abord été une époustouflante oeuvre de bande dessinée, connue des amateurs sous le nom du Transperceneige. Trois tomes au total, signés par le trio Jean-Marc Rochette, Benjmain Legrand et Jacques Lob.  D’abord publiée dans le magazine « A suivre » en 1982 et 1983, la saga a ensuite été publiée par Casterman, obtenant un succès et un retentissement planétaire.

Les thèmes développés dans l’intrigue reprennent il est  vrai tous ceux du récit postapocalyptique. Les ingrédients de base sont immuables : une catastrophe planétaire, des survivants, un vaisseau pour les abriter et la quête d’un "meilleur ailleurs"… De l’Arche de Noé à l’exploration du système solaire vers d’autres planètes, l’humanité n’a cessé de constater les dégâts qu’elle s’inflige à elle-même, tout en cherchant une nouvelle Terre d’accueil ! Pas étonnant que le cinéma se soit intéressé à ce « Transperce-neige » : l’histoire regorge de moments spectaculaires mais aussi d’une dramaturgie qui renvoie à quelques grands genres du 7e art. Le western évidemment (notamment dans la scène de poursuite et de fusillade à travers le train) mais surtout à la science-fiction. Il fallait un metteur en scène assez fou et doué pour rendre à l’écran l’univers si particulier de la BD originelle.

C’est au cinéaste sud-coréen Bong Joon Ho qu’est revenue cette tâche ardue, sur laquelle plusieurs grands noms d’Hollywood se sont cassé les méninges avant de renoncer. Après avoir renouvelé le film de monstres avec The host en 2006, il avait aussi fait la preuve grâce à Mother quatre ans plus tard, de sa faculté à s’intéresser tout autant aux personnages qu’aux effets spéciaux. On retrouve d’ailleurs cette double obsession dans Snowpiercer, à la fois grand spectacle et drame humain. Quant au train, élément essentiel du projet, c’est dans des studios hongrois qu’il a été créé, dans un des plus grands hangars du monde…

Comment vous expliquez cela ? Comment vous exprimer toute l'excitation qui est la mienne à la sortie de ce film ? Je l'attendais vraiment énormément. Certes moins que Gravity. Mais au final, le film de Bong Joon-Ho m'a laissé sur le cul. Tellement que j'ai oublié que je devais ...

A l'instar de ses compatriotes Park Chan-Wook et Kim Jee-Woon, le sud-coréen Bong Joon-Ho tente à son tour de séduire le marché international avec cette co-production entre la Corée du Sud, les USA et la France. Mais à l'inverse des metteurs en scène de "Old Boy" et "J'ai ...

Sacré vitrine que celle de Snowpiercer. Un monde post-apo en mode ère glaciaire, un train concentrant les restes de l’humanité —autant dire un train plein de cons gelés, une révolte, une progression horizontale de l’action remontant une verticalité sociétale organisée ...