SICK

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Parker est une étudiante américaine comme il en existe des milliers. Accro à son téléphone, frivole, ni franchement bête ni complètement intelligente. Et la pandémie de Covid-19 qui sévit en ce mois d’avril 2020 n’a pas l’air de la traumatiser. Avec sa meilleure amie Miri, que l’on devine plus organisée, elles décident de se mettre en quarantaine dans la maison de vacances familiale, isolée au bord d’un lac. Jusqu’à ce qu’un intrus frappe à la porte et que la retraite tourne au cauchemar.  

Sick est le sixième long-métrage de l’Américain John Hyams, passé spécialiste dans le cinéma d’action et le thriller grâce au diptyque Universal soldier, avec Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren, ou Alone, dans lequel une jeune femme devait échapper à un sociopathe sanguinaire. C’est ce motif que réutilise le cinéaste dans Sick, tout en inscrivant son film horrifique dans le contexte d’une pandémie qui divise la société entre les paranoïaques et ceux qui devraient peut-être le devenir.  

Avec ce long-métrage, John Hyams parvient à mettre très efficacement en scène un script de Kevin Williamson, bien connu pour son travail sur la franchise Scream, mais aussi Souviens toi… l’été dernier. On retrouve d’ailleurs ici l’alliage si particulier d’épouvante et d’humour devenu sa marque de fabrique. Entre le slasher (qui met en scène les meurtres d’un tueur psychopathe) et le home invasion (lorsqu’un intrus tente de pénétrer dans une maison), deux sous-genres prisés du film d’horreur, Sick creuse son propre sillon, minimaliste et percutant. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE STRANGERS (2008) (Parce que les tueurs en série n'ont pas attendu le Covid pour porter des masques. Dans "The Strangers", des psychopathes masqués terrorisent un couple dans une maison au milieu de nulle part. Simple mais efficace.) ou encore SONGBIRD (Parce que ce thriller produit par Michael Bay a été tourné à Los Angeles pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19, ce qui nous vaut des images inédite de la ville.).

Filmé au plus près de ses personnages, souvent caméra à l’épaule, Sick concentre les motifs récurrents du genre horrifique, depuis la cabane en bois qui abrite toutes sortes d’accessoires potentiellement mortels jusqu’à la forêt, tour à tour protectrice et mortifère, en passant bien sûr par la figure de l’adolescente que seul un psychopathe pourra sortir de son attitude perpétuellement blasée. Le scénariste Kevin Williamson et le réalisateur John Hyams y ajoutent les spécificités du Covid-19, avec notamment l’isolement forcé et la peur panique qui s’empare de chacun à la vue d’une bouche et d’un nez non masqués.  

Côté mise en scène, John Hyams a le bon goût de laisser ses plans durer, refusant de créer artificiellement de la tension via un montage rapide. Il en résulte des scènes d’action lisibles et impressionnantes, mais aussi quelques jump scare savamment placés. On sent derrière la caméra une maîtrise totale des décors : que ce soit dans la cabane au bord du lac ou dans l’appartement qui apparaît dans la scène d’ouverture, les combats des protagonistes passent de pièces en couloirs avec une grande fluidité.  

Si les jeunes Gideon Adlon et Bethlehem Million ne déméritent pas dans les rôles principaux, Sick est surtout l’occasion de (re)voir la toujours excellente (et donc toujours trop rare) Jane Adams, aperçue dans Eternal Sunshine of the spotless mind mais aussi Poltergeist. L’actrice américaine est une nouvelle fois parfaite en automobiliste ultra-flippante, qui vole toutes les scènes dans lesquelles elle apparaît. 

Si le scénario de "Sick", coécrit par --Williamson et Katelyn Crabb--, n’apporte absolument rien de neuf en apparence, il n’en présente pas moins un mélange cru et efficace des codes du slasher et du home invasion. Dans ces schémas familiers, l’ajout du confinement ...

Sick de john hyams réalisateur des 2 derniers universal Soldier, régénération et le jour du jugement, nous signe un slasher surprenant qui se passe en pleine pandémie covid-19, et franchement c'est une pur réussite.On suit le personnage de parker qui va partir avec ça ...