SANS PLUS ATTENDRE

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Habituellement les héros des "buddy movies" - où deux mecs aux personnalités opposées deviennent super potes en affrontant ensemble l'adversité - ne sont pas trop âgés, histoire de pouvoir encore faire les 400 coups, même si certains prétendent "être trop vieux pour ces conneries". Dans Sans plus attendre, comme son titre l'indique, les deux protagonistes n'ont plus beaucoup de temps devant eux. Mais le fait d'être octogénaires et cancéreux en phase terminale ne les empêche pas d'avoir une sacrée énergie pour s'entraider et se balancer des vacheries pendant leur drôle de road movie entre rires et larmes. Rob Reiner a donc réalisé une comédie pré-funérailles, un film d'ultime amitié ! Le cinéaste est un vieil artisan d'Hollywood et il a touché à tout : les adaptations de Stephen King, Misery et Stand by me, la comédie romantique avec, évidemment, Quand Harry rencontre Sally, la parodie d'heroic fantasy avec Princess Bride et même le pastiche rock avec Spinal Tap. Et il fallait bien un pro pour filmer ces deux monstres sacrés que sont Morgan Freeman et Jack Nicholson, chacun dans un emploi qu'ils connaissent par coeur. Le premier reprend son rôle de grand sage, lucide et philosophe comme lorsqu'il était flic dans Seven ou gardien de salle d'entraînement de boxe dans Million dollar baby. Le second râle, éructe, et prend un malin plaisir à profiter à nouveau d'un décor hospitalier pour montrer ses fesses comme dans Tout peut arriver où il réveillait la libido de Diane Keaton. Un duo de seigneurs à savourer sans plus attendre... 

 
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Depuis ses débuts à l’époque du « Nouvel Hollywood », Jack Nicholson aime incarner le Mal, voire le diable lui-même et il parle de son interprétation démoniaque du Joker dans le Batman de Tim Burton comme d’un « chef-d’œuvre du pop art ». Il est sans doute le seul monstre sacré du cinéma américain à pouvoir ainsi se lâcher en se foutant de la morale. Au fil des années, tout a été dit sur son compte : drogué, alcoolique, séducteur patenté, acteur ingérable. Toujours il s'en moqua et ne prit jamais la peine de démentir. Il faut dire que cette star totale qui habite sur Mulholland Drive au numéro 12850 est sans doute - avec Dennis Hopper - une des dernières icônes de la contre-culture des années 60. Débarqué à Hollywood à l’époque de La Fureur de vivre, il a goûté au LSD et a attendu 32 ans pour être consacré par Easy Rider de Dennis Hopper justement où son personnage divaguait après quelques bouffées de marijuana. Ensuite,  ses plus grandes compositions ont toujours flirté avec la folie. Clown de cauchemar dans Batman, père aveuglé par le chagrin dans Crossing guard de Sean Penn, pensionnaire trop rebelle d'un hôpital psychiatrique dans Vol au dessus d'un nid de coucou de Milos Forman, flic illuminé dans The Pledge de Sean Penn, parrain de la mafia qui imite les rats dans Les Infiltrés de Martin Scorsese et bien sûr écrivain psychotique dans Shining de Stanley Kubrick. Cabot, Nicholson ? C'est rien de le dire, mais cabot comme nul autre n'oserait l'être, même pas de Niro ou Pacino. Cabot avec panache et surtout, c'est tout un art, à la frontière exacte entre le ridicule et grandiose. Un comédien d'une intelligence... à faire peur. 

Un joli film. Touchant et distrayant et porté par un duo au top bien que ma préférence aille naturellement à Morgan Freeman. Alors oui il y a de grosses lourdeurs scénaristiques et des énormités en veux tu en voilà, mais cela reste agréable. ...

"Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une", clairement la philosophie de ce film !"The bucket list" est l'histoire de deux hommes, joués par Jack Nicholson et Morgan Freeman, qui se retrouvent à cohabiter dans la même ...

Opposer Nicholson & Freeman, c’était tout juste bon à faire une bonne affiche, tout comme le synopsis est tout juste bon à ramasser des clichés comme une toile d’araignée les moucherons : carpe diem, vivre sa vie à fond, blablabla. Sauf que. Vu une première fois ...