RELIC

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Relic est une série B d'horreur psychologique très intériorisée . A mi chemin entre l'épouvante atmosphérique et le drame filial , le tout sur conflits de générations . Soit le retour dans une maison d'enfance d'une femme et de sa fille de vingt ans venues toutes deux rechercher la mère de la première (et la grand mère de la deuxième donc!) qui a disparu depuis trois jours. Elle finit par revenir, mais dans un état mental différent. Que lui est il arrivé ? Et où était-telle passée ?  

Ces deux questions restent en interrogation durant tout le film dont l'ambiance paranoïaque certaine et l'atmosphère mystique étrange pourrait évoquer une sorte d'épisode de Twilight Zone au ton mortifère glaçant. Et agrémenté de multiples métaphores sur divers aléas de la vie (vieillissement, culpabilité, solitude, maladie, troubles de la mémoire relations mère-fille compliquées). Et ce jusqu'à ce que des éléments fantastiques intrusifs permettent aux trois personnages de trouver un chemin rédempteur vers la paix intérieur. 

Relic est donc un film fantastique... autre . Un long cauchemar éveillé qui utilise certains codes du genre (comme cette présence invisible sortit droit de la psyché troublée des trois femmes) pour justifier cette introspection de trois âmes en détresse. Jusqu'à une mutation physique étonnante à travers une séquence de “body horror ”, allégorie à la Cronenberg sur les rapports troubles pouvant exister entre le physique et le mental.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE LOCATAIRE (Un délire paranoiaque sur la frontière trouble entre le réel et la folie. Roman Polanski au top de l'angoisse.) ou encore RETOUR CHEZ MA MERE (Une femme quadragénaire, obligée de retourne vivre chez sa mère, se confronte à cette dernière. Une coémdie sur les relations filiales portée par le face à face houleux entre Alexandra Lamy et Josiane Balasko.).

Né en février 1990, la Sino-australienne Natalie Erika James, fait partie de cette génération de femmes réalisatrices signataires des films fantastiques atmosphériques qui utilise le genre pour mieux parler en biais de faits des société et de certaines moeurs humaines tordues ou compliquées. Comme, par exemple, Joyce A. Nashawati avec Blind Sun, Lucile Hadzihalilovic avec Evolution, Jennifer Kent avec Mister Babadook ou Julia Ducournau avec Grave. 

Lors d'une interview accordée au site terrafémina.com Natalie Erika James a expliqué qu'elles étaient ses intentions et ses références sur Relic : J'ai toujours été très fan de littérature gothique et d'horreur asiatique. Et je pense que les deux genres se parlent particulièrement bien. Ils parlent souvent de la frontière floue entre le surnaturel et la vraie vie. L'horreur asiatique est incroyable pour construire de la tension dans le cadrage et l'installation lente de l'angoisse. Que ce soit à travers les mouvements de caméra qu'avec le corps des acteurs et actrices. 

En l'occurence trois actrices formidables dans Relic. D'abord l'inquiétante grand mère jouée par Robyn Nevin, ancienne directrice du Sidney Theatre company, plus connue dans son pays pour sa participation à de nombreux films et téléfilms restés inédits en France. Ensuite la très réputée anglaise (naturalisée américaine) Emily Mortimer, qui, depuis ses débuts en 1996 aux côtés de Michael Douglas dans L'ombre et la proie de Stephen Hopkins, est apparue dans une cinquantaine de films (dont Coup de foudre à Notting-Hill, Scream 3, Match Point de Woody Allen et Shutter Island de Scorsese pour prendre les plus connus). Et enfin l'Australienne Bella Heathcote dans le rôle de la fille qui, après être devenue populaire en Australie pour son rôle récurrent dans le feuilleton Les voisins, a tourné entre autre pour Nicolas Winding Refn (The Neon Demon) et Tim Burton (Dark Shadows).

On se dit parfois qu'il n'y a pas besoin de grands effets pour faire peur au cinéma. C'est que prouve Relic en jouant de l'angoisse liée au grand âge. De se rendre compte que l'être qui nous a tant aimé est en train de perdre la ciboule ainsi que sa tendresse naturelle. Il ...

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