PLUME ET L'ÎLE MYSTÉRIEUSE

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PLUME ET L’ILE MYSTERIEUSE est le second opus des aventures cinématographiques d’un jeune ours blanc, véritable star de la littérature enfantine, qui a donc déjà connu les honneurs du grand écran dans PLUME, LE PETIT OURS POLAIRE.

 

Le personnage, créé par Hans de Beer en 1957 alors élève aux Beaux-arts, était le héros de son devoir de fin d’études. L’illustrateur hollandais a pourtant dû attendre plus de vingt ans avant que les aventures du petit ourson blanc soient publiées et connaissent un succès phénoménal, avec plus de 10 millions d’exemplaires vendus à travers le monde et traduits dans pas moins de 27 langues.

 

Un succès qui en dit long sur la portée universelle des livres ; mais qu’en est-il du film ? Eh bien c’est justement là l’excellente surprise de PLUME ET L’ILE MYSTERIEUSE : avec son animation en 2D traditionnelle, ses sublimes décors peints et sa pointe d’images de synthèses pour ajouter encore au spectaculaire, voici un film d’animation européen qui peut se targuer de tenir la dragée haute à l’animation japonaise et américaine. En plus, s’il y a bien entendu un discours écologique à la clé, il est dispensé avec une certaine subtilité, davantage sur le mode de la sensibilisation que dans le registre de la culpabilité, comme c’est souvent le cas.

 
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Si Plume vivait sa première aventure malgré lui dans PLUME, LE PETIT OURS POLAIRE et son iceberg à la dérive, il part cette fois en voyage de son plein gré, pour aider son ami le pingouin Caruso. Cela peut avoir l’air d’un simple détail, mais il n’en est rien, puisque du même coup, PLUME ET L’ILE MYSTERIEUSE véhicule davantage l’idée d’un jeune héros proactif qui vit pleinement les différentes péripéties qu’il rencontre au lieu de simplement les subir.

 

On le voit bien d’ailleurs dans toute la seconde partie du film, quand Plume décide de sauver le poisson géant prisonnier sous la lave solidifiée du volcan. Le film donne alors une double leçon de courage et contre les préjugés puisque, objectivement, l’apparence du poisson en question est franchement effrayante, ce qui n’empêche pas le petit ours d’être avant tout sensible à sa détresse. à noter toutefois que ce fameux poisson n’en est en fait pas un, puisqu’il s’agit d’un liopleurodon, un grand reptile marin de la famille des pliosaures qui vivait à la fin du Jurassique, dans l’immense mer recouvrant à l’époque l’Allemagne et le Royaume-Uni.

 

A propos des îles Galápagos, qui servent de décor principal au film, les réalisateurs et le directeur de l’animation sont allé tourner un documentaire de 60 minutes sur « le dernier paradis sur Terre. » Ils en ont de fait aussi ramené la documentation et l’inspiration nécessaires pour le film, mais aussi toute une banque sonore enregistrée par l’ingénieur du son qui a ensuite été intégrée au métrage. Enfin, toujours à propos de l’univers sonore de PLUME ET L’ILE MYSTERIEUSE, c’est le compositeur allemand Hans Zimmer, grand habitué des productions hollywoodiennes avec notamment les partitions du ROI LION, qui a signé la musique du film.