OSMOSIS JONES

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A l’origine, les frères Farrelly ne devaient pas diriger Osmosis Jones. Ce film conçu dès le début comme un mélange d’animation et de prises de vues réelles était censé être signé de Tom Sito, qui s’est finalement cantonné aux séquences animées avec son complice Pietr Kroon. Ce qui a modifié le projet, ce sont les échecs répétés au box-office des films d’animation de la Warner, qu’ils soient réussis comme Le Géant de fer de Brad Bird ou beaucoup moins comme Excalibur et l’épée magique. Méfiante, la firme a alors tenté de s’assurer un minimum d’entrées en s’adressant aux frères Bobby et Peter Farrelly, qui avaient le vent en poupe depuis le succès de Mary à tout prix. Ce choix s’imposait d’autant plus que les Farrelly avaient officié en tant que consultants sur la version animée de leur comédie Dumb and Dumber pour la télévision.

Au bout du compte, les Farrelly n’ont réalisé qu’un petit quart du métrage, mais leur segment parfaitement intégré aux séquences animées, présente toutes les marques de leur comique trash. Vomi et boutons purulents qui explosent hors-champ sont au menu d’un spectacle conçu pour être vu en famille mais bourré de gags à destination des adultes.

Un autre atout sur lequel a pu compter la Warner est le choix des voix des personnages animés. Comme c’est devenu la tradition à Hollywood, ils ont choisi des gens connus. C’est ainsi Chris Rock, le fiancé de Julie Delpy dans 2 Days in New York, mais surtout le roi du stand up sur les scènes comiques américaines qui double Osmosis Jones. Parmi les autres voix prestigieuses, la Warner a fait appel à l’acteur-réalisateur Ron Howard, et surtout à William Shatner, l’inoubliable capitaine Kirk de la saga Star Trek, qui double ici le maire de la ville organique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVORI SUR LE SEXE SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER (Un des sketches présente sous forme de fiction délirante l'intérieur du corps humain) ou encore SPACE JAM (Un autre film avec Bill Murray, qui mélange dessin animé et prises de vues réelles).

Près de 650 collaborateurs ont été mobilisés pour assurer les seules séquences animées de Osmosis Jones. Sur un ton plus familial, elles reprennent le principe du sketch du film de Woody Allen Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, où le réalisateur interprétait un spermatozoïde s’apprêtant à être expulsé au milieu de dizaines d’autres. Si on ne retrouve pas de considérations aussi directement sexuelles dans Osmosis Jones, la trame repose bien sur la même idée que le corps humain est un lieu où les organes doivent coordonner leurs efforts pour faire fonctionner la machine. En fait, le dessin animé de Sito et Kroon va encore plus loin, en faisant du corps du protagoniste une grande ville dans laquelle, un gentil globule fait équipe avec une gélule pour éliminer un virus mortel. Ce qui permet aux auteurs de détourner les codes du buddy movie, ces films qui racontent comment le héros fait équipe avec un autre, pour affronter toutes sortes de péripéties. Le secret de la réussite de ce type d’entreprise repose sur le tempo et, de ce côté là, la production a trouvé une valeur sûre en la personne de Mark Hyman, qui devait juste après toucher le jackpot en vendant l’histoire de Mon beau-père, mes parents et moi.

Mark Irwin, le directeur de la photographie, est quant à lui un des principaux artisans du cinéma des Farrelly. De Dumb and Dumber à Fou d’Irène, en passant par Mary a tout prix, il a toujours été là pour accompagner leurs délires. L’autre cinéaste avec lequel il a longtemps collaboré n’est autre que David Cronenberg. Dès Chromosome 3, il a dû apprendre à éclairer ses visions fantastiques et cauchemardesques. Et même si elles relevaient de prises de vues réelles, les scènes les plus étranges de Vidéodrome ou de La Mouche ne sont pas si loin des métamorphoses du corps de Bill Murray dans Osmosis Jones.

De son côté, Bill Murray avait déjà cohabité à l’écran avec les spectres animés des deux premiers Ghostbusters, avant de se retrouver en 1996, à l’affiche d’un film qui mêlait dessin animé et prises de vues réelles : Space Jam, où il tenait son propre rôle face au basketteur Michael Jordan et aux héros de cartoons de la Warner, à savoir Bugs Bunny et tous ses amis.

La partie animation est aussi réussie que la partie live est ratée ! J'ai rarement vu des acteurs aussi mauvais (surtout Bill Muray), ce qui contraste beaucoup avec l'animation plus que jolie... Mais bon, un 7 car je vois le verre à moitié plein, toussa... ...

Ça dépote dès les premiers instants et on est directement plongé dans l'action délirante d'un dessin animé comme savent le faire les américains : loufoque, déjanté, imaginatif au possible et riche en cliché cinématographiques. Le genre de film qui débranche votre cerveau ...

J'avais vu ce film il y a longtemps, et en le revoyant je pensais sincèrement que ce serait mauvais... après tout, les frères Farrelly faisant un film-dessin animé pour gosses... Mais en fait, les frères Farrelly ont trouvé un scénario en or. Bon ce n'est pas non plus le ...