MEURTRE PARFAIT

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Derrière Le Crime était presque parfait d’Alfred Hitchcock et Meurtre parfait d’Andrew Davis, c’est une seule et même pièce de théâtre signée par un certain Frederick Knott qui est adaptée. Gwyneth Paltrow et Michael Douglas remplacent le couple que formaient Grace Kelly et Ray Milland dans le film de 1954 et l’on retrouve le triangle le mari, la femme, l’amant au cœur de cette histoire de meurtre retorse. Toutefois, 44 ans plus tard, Davis s’emploie à la rendre encore plus perverse.
Le scénario ne se contente pas de remplacer la fameuse paire de ciseaux par un thermomètre à gigot, il actualise et aère la pièce en situant l’action dans le New York ultra-chic des réceptions mondaines et des luxueux appartements pour traders mais aussi dans des  « zones » où les peintres fauchés occupent de vastes  lofts décrépits. Il faut dire qu’en matière de remake, Andrew Davis s’était fait la main avec succès en faisant passer du petit au grand écran, la fameuse série Le Fugitif. Une transposition énergique qui lui avait valu une brassée de récompenses et un Oscar à Tommy Lee Jones.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE NOCES ROUGES ou encore LE CRIME ÉTAIT PRESQUE PARFAIT .

Tout le monde trompe tout le monde dans Meurtre parfait. Chacun des personnages a quelque chose à cacher. Celui joué par Gwyneth Paltrow, s’efforce de dissimuler une liaison adultère et celui interprété par Michael Douglas, s’abstient de raconter à sa femme qu’il est au bord de la ruine financière. Quand il a accepté le rôle, le comédien n’avait pas joué de « salaud » depuis Wall Street et il était ravi de la proposition car, explique-t-il, « j’ai toujours pensé que le salaud est le rôle le plus intéressant. Et cette fois nous sommes tous des salauds » !
L’amant auquel Viggo Mortensen prête ses traits fait aussi des cachotteries. Il n’est pas exactement l’artiste passionné et désintéressé qu’il prétend être. C’est d’ailleurs le rôle réservé à l’amant qui marque l’une des principales différences du film avec celui d’Hitchcock.
La redéfinition du personnage permet d’ailleurs au comédien  de révéler une des nombreuses facettes de ses talents artistiques puisque c’est lui-même qui a réalisé les toiles que l’on peut voir dans le film. D’ailleurs, en plus de jouer la comédie et de peindre, ce touche-à-tout écrit aussi des  poèmes, fait de la  photographie et joue du jazz à l’occasion. Pour Meurtre parfait, Mortensen n’a pas perdu de temps : lors de sa première rencontre avec Gwyneth Paltrow, avant le tournage, il a pris deux photos de la comédienne qu’il a ensuite utilisées pour ses créations. Un travail qui l’a aidé à entrer dans la peau de son personnage.
En tout cas, jouer dans le remake d’un film de Hitchcock a sans doute bien plu à Mortensen puisque peu de temps après il a renouvelé l’expérience avec le Psycho de Gus Van Sant.
Quant au comédien britannique David Suchet, vedette de la série télé Hercule Poirot qui interprète ici l’inspecteur chargé de l’enquête, il a préparé son  rôle en passant plusieurs jours aux côtés d’un officier de police new-yorkais qui l’a briefé en détail sur son travail. Perfectionniste, n’est-il point ?

J'ai vu ce film en essayant de faire abstraction de l'original, que je n'ai pas vu, d'où une note objective, puisqu'il ne sert à rien de comparer un remake à l'oeuvre dont il est tiré*. L'histoire est bien foutue, riche en rebondissements. La mise en scène est agréable, et ...

Je n'ai pas vu l'original et c'est peut-être pour cela que j'ai vraiment bien aimé. Pourtant, d'habitude j'ai du mal avec Michael Douglas mais ce film m'a réconcilié avec lui (je l'ai appelé, il en est heureux). En fait je souhaitais le voir pour Viggo Mortensen qui n'est ...

Un riche homme d'affaires froid et calculateur se rend compte que sa femme le trompe et peut le quitter à tout moment. Ne pouvant pas perdre la fortune de sa femme et, surtout, est possessif à l'extrême, il envisage de la faire assassiner en mettant en scène le "Meurtre parfait"; ...