MARCHER SUR L'EAU

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Au Niger, pays subsaharien d’Afrique, l’eau est le principal problème de bien des villages. Et notamment de Tatiste, dans le nord du pays. Là, les femmes et les enfants marchent des kilomètres pour aller puiser l’eau nécessaire à la communauté.

Ils se nomment Houlaye, Suri ou Ibrahima, et tant d’autres, ils sont peuls et ce sont les héros quotidiens de la survie et de l’entraide, destin que nous raconte « Marcher sur l’eau », un documentaire réalisé par Aïssa Maïga en 2021.

Comment trouver les ressources et les aides pour forer un puit au sein du village, telle est la problématique évoquée par le film. C’est une œuvre de témoignage et de solidarité réalisé par une actrice célèbre qui n’a pas oublié sa culture africaine.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CHANTS DE L'EAU DE PERRINE ET GUILLAUME BROUST (2020) (Une enquête aux quatre coins du monde sur le rapport des peuples à l'eau, santé, symbolique ou visions poétiques ou religieuses. Partout l'eau trouve son chemin.) ou encore UN MONDE SANS EAU ? DE UDO MAURER (2007) (En Asie ou en Afrique la gestion de l'eau est délicate, en l'absence de technologie et d'infrastructures. Inondations ou sécheresses, chaque région est parfois la victime de son climat dans ce film qui évoque les rapports de l'homme et de la nature.).

Si l’on veut faire de l’esprit on dira que c’est une histoire d’eau. Mais elle devient tragique si l’on se penche sur les chiffres. Dans le monde, 2,2 milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Dans cette région demie-désertique du Niger, il ne pleut que 2 mois sur 12, et le changement climatique amplifie le phénomène. Les taux de mortalité infantile, chiffre effrayant, se chiffrent à 50%.

A l’origine du projet de documentaire il y a le travail effectué par le grand reporter et ancien responsable de Radio France Guy Lagache. Une production propose un jour à Aïssa Maïga de traiter le sujet à sa manière et avec son vécu. La jeune femme est alors sur la réalisation de son film « Regard Noir » inspiré du livre « Noire n’est pas mon métier » et qui questionne la place des « gens de couleur » dans le cinéma mondial.

Dans un premier temps elle refuse le film, puis décide de travailler sur les deux en même temps. D’origine malienne et sénégalaise, la jeune femme, peut ainsi revenir à ses racines et rendre hommage au continent de sa famille. C’est elle qui choisit le village de Tatiste chez les Woodabe, semi-nomades du peuple Peul. Elle étalera son tournage entre 2018 et 2020 et son film sera présenté à Cannes, avant de faire le tour du monde des festivals. Depuis la production s’est associée à l’ONG Amman qui aide la population du village en termes d’équipements quotidiens et scolaires. On n’y marche pas sur l’eau, mais la fraternité internationale contribue à irriguer les cœurs.

Aïssa Maïga est né à Dakar, mais est d’origine du Mali. C’est à partir de ses souvenirs d’enfance et après avoir découvert les repérages effectués en Afrique de l'ouest par le journaliste Guy Lagache qu´Aïssa Maïga a eu l’idée d’écrire ce film documentaire. ...

'Marcher sur l'eau' est symptomatique de ces films qui montrent un problème sans y ajouter la solution.Un documentaire sur la sécheresse au Niger, dans un petit village où l'eau se fait rare, étant sous terre (d'où le titre, les habitants marchent sur l'eau ...

Marcher sur l'eau est un documentaire rare, en ce qu'il ne donne pas de l'Afrique (ici le Niger) une image misérabiliste. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que la chanson du générique soit Sowa de Fatoumata Diawara, elle qui justement veut changer cette image, ...