LETTRE D'ALAIN CAVALIER

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Sans qu'il le mesure sans doute alors, cette commande pour la mythique émission Cinéma Cinémas, à l'orée des années 80, préfigure la deuxième partie de carrière d'Alain Cavalier. Nous sommes encore bien avant que le metteur en scène de fictions des années 60/70 qui, alors, prépare Thérèse, ne se transforme en « filmeur » de l'intimité, en pionnier des possibilités offertes par les petites caméras et par le numérique. Pour l'heure, sa lettre, aussi subtile qu'émouvante, est une réflexion sur l'aspect collectif du tournage confronté au temps de l'écriture, de la recherche de financements et de la préparation d'un film.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LETTRE À FREDDY BUACHE (Une autre lettre filmée, adressée par Jean-Luc Godard au directeur de la cinémathèque suisse. C'est l'occasion pour le cinéaste d'expérimenter et de filmer la ville de Lausanne.) ou encore THÉRÈSE (Parce que c'est le film que prépare Alain Cavalier lorsqu'il réalise sa "Lettre". C'est le dernier film traditionnel du cinéaste, récompensé par six Césars.).

Vingt minutes, dix plans. Tous fixes, plutôt un beau score sur l’échelle de James Benning, bien que ce soit à un autre cinéaste auquel on songe constamment, à savoir Aleksandr Sokurov, notamment ses travaux courts comme Une vie humble et Elegie orientale à la différence ...