LE CAS RICHARD JEWELL

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Repartons quelques années en arrière, en 1996, lors des Jeux Olympiques d’Atlanta. Vous vous souvenez peut-être qu’un attentat à la bombe a ensanglanté le Parc du Centenaire ? Découvrez l’histoire d’un héros devenu ensuite le suspect n°1.

Il s’appelle Richard Jewell, et il est agent de sécurité. Et il se trouve au bon endroit au bon moment pour sauver des vies. Mais le FBI se demande rapidement si l’homme providentiel, héros zélé de la Nation, vieux garçon et fils à maman, n’est pas surtout le poseur de bombe ?

C’est le légendaire Clint Eastwood qui nous raconte Le Cas Richard Jewell, dans une de ces americanas dont il a le secret. Devant la caméra, Paul Walter Hauser, dont c’est ici le premier « premier rôle », livre une prestation époustouflante. Un grand film.  

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SPOTLIGHT (Spotlight, comme Le Cas Richard Jewell, évoque un fait divers marquant de la récente histoire américaine.) ou encore BABY DRIVER (Le film d'Edgar Wright fait parti de ces films des années 2010 qui s'intéressent à la ville d'Atlanta.).

Le cas Richard Jewell est le premier premier rôle de Paul Walter Hauser, acteur plutôt rompu aux seconds rôles jusque-là. Avant le film de Clint Eastwood, il avait fait toutefois sensation dans deux longs métrages. Le premier, c’était Moi, Tonya, biopic foufou de la patineuse Tonya Harding, dans lequel il jouait son garde du corps, un bras cassé complètement mythomane. Il volait littéralement chaque scène dans laquelle il apparaissait. Plus tard, il est encore remarqué chez Spike Lee, dans Blackkklansman, histoire vraie d’un flic afro-américain infiltré dans le Ku Klux Klan – il y jouait un suprémaciste pas bien malin. Il retrouve d’ailleurs Spike Lee pour son film d’après, Da Five Bloods, une production Netflix. Dans la filmographie de Paul, il y a aussi des séries comme Kingdom et Cobra Kai. Paul est un autodidacte, il n’a jamais étudié les arts dramatiques, il a juste fait des stages de théâtre quand il était enfant, et il a démarré sa carrière par le stand up.

Paul Walter Hauser n’a passé aucun casting. Ce sont le producteur Tim Moore et le directeur de casting Geoffrey Miclat qui l’ont appelé directement. L’acteur se souvient : « Ils m’ont dit : ‘Clint a un instinct. Il veut que ce soit vous’. » Trois semaines plus tard, il rencontre Eastwood dans les studios de la Warner. « Tous ceux qui connaissent Clint l’affirment : Il ne faut pas se poser de questions mais être prêt pour l’aventure », dit Paul de son metteur en scène. En effet, Eastwood avait jeté son dévolu sur Paul depuis qu’un membre de la production avait punaisé son portrait à côté d’une photo du vrai Richard Jewell. « Quand il a vu la photo, nous explique Paul, il s’est souvenu que c’était moi dans Moi, Tonya et Blackkklansman. Le fait que je ressemble à Richard lui est resté en tête. Il pensait que je pouvais incarner l’affabilité des hommes ordinaires." Paul a pris 12 kilos pour le rôle.

Le Cas Richard Jewell n’a pas toujours été un film de Clint Eastwood. Avant lui, Paul Greengrass, réalisateur de Vol 93, ou David O. Russell, metteur en scène des Rois du désert, avaient été approchés. D’ailleurs, à une époque, c’était Leonardo DiCaprio qui était attaché au rôle de l’avocat à la place de Sam Rockwell et Jonah Hill devait même incarner Richard Jewell avant que Paul Walter Hauser soit approché, quand le film relevait d’une toute autre configuration. Après s’être désengagés du casting, DiCaprio et Jonah Hill sont restés producteurs du film.

C'est cool de parler de raccourcis. Alors même qu'on en utilisera encore une fois pour qualifier ce Cas Richard Jewell et son réalisateur. Les prosélytes parlent ainsi de réquisitoire contre le gouvernement US, de simplisme, de droitisation du cinéma de Clint Eastwood. Une ...

Franchement pour un projet qui est passé de mains en main, le Cas Richard Jewell porte bien la marque des derniers films d'Eastwood en proposant, encore une fois, une vision des héros américains. Et franchement c'est, je pense, l'un de ses meilleurs films. Forcément le sujet ...

Il a toujours régné une certaine incompréhension de notre côté de l'Atlantique, nourri de valeurs politiques qui ne sont pas celles des USA, quand à la position de Clint Eastwood : on l'a à ses débuts traité régulièrement de "facho", et aujourd'hui qu'il a établi une ...