LA SIRÈNE

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La Sirène est réalisé par l’Iranienne Sepideh Farsi, qui porte ce projet depuis 2009. Le film traite du conflit Iran-Irak en 1980, l’un des plus meurtriers de la seconde moitié du 20ème siècle et l’un des moins documentés. La réalisatrice, qui était adolescente quand la guerre a éclaté, éprouvait le besoin de montrer ce conflit oublié, surnommé la Première “Guerre du Golfe”.

Premier film d’animation de Sepideh Farsi, La Sirène a été sélectionné à de nombreux festivals. Il a remporté le prix de la meilleure musique originale à Annecy et le prix du jury de la meilleur réalisation au Champs-Élysées Film Festival. Interdite de territoire depuis 2009, Sepideh Farsi a réalisé une dizaine de longs-métrages et documentaires (Demain je traverse, Red Rose, La maison sous l’eau…) en France. Tous ses films ont été interdits par le régime iranien. La Sirène est une déclaration d’amour au peuple iranien, à son courage et son désir de liberté.

Si Sepideh Farsi ne dessine pas, c’est sa rencontre en 2014 avec le dessinateur Zaven Najjar qui a été déterminante pour le film. C’est lui qui signe la direction artistique du film. Pour la réalisatrice, il était primordial de respecter la réalité historique. « On a été très attentifs à chaque détail : les marques de voiture qui circulaient réellement à cette époque, les affiches des cinémas, les montres, les modèles de chaussures… J’ai aussi ajouté des noms de personnes sur les murs qui ont été de vrais dissidents victimes du régime. » Sepideh Farsi a voulu réaliser une fiction d’animation avec une touche de réalité historique. La réalisatrice a mêlé la fiction à ses propres souvenirs.

 
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Le film se situe à Abadan, l’une des villes martyres du conflit, presque entièrement détruite et vidée de la population pendant la guerre. Elle compte aujourd’hui plus de 200 000 habitants. Même si elle n’y a jamais vécu, la réalisatrice entretient un lien particulier avec cette ville, découverte enfant avec son père, décédé en 2022.

Les couleurs du film, foncées et ocres, nous font plonger dans l’Iran des années 80. Dans le film, la caméra est souvent proche du sol, notamment pendant les scènes de guerre, ou s’élève dans le ciel. De nombreux plans en plongée ou contre-plongée servent à illustrer la peur des personnages.

C’est le compositeur et trompettiste Erik Truffaz qui signe la bande originale du film. Il avait déjà réalisé la musique du film Demain, je traverse, de Sepideh Farsi. Pour composer la musique de La Sirène, il s’est inspiré de la musique iranienne et de sa richesse rythmique. Dans le film, on entend aussi résonner le dammam, tambour traditionnel du sud de l’Iran, du Neyanban (sorte de cornemuse iranienne), de la pop rock, de l’orgue arménienne et même le générique de Goldorak. Pour la réalisatrice, cette musique très riche est une forme de protestation contre le régime iranien.

Lire la critique complète ici : https://doisjelevoir.com/2023/07/01/la-sirene-une-immersion-en-animation-dans-un-conflit-destructeur/"La Sirène" plonge les spectateurs au cœur de la guerre Iran-Irak de 1980, un conflit de huit ans déclenché par l'invasion de ...

Un très beau film d'animation, qui se déroule au début du conflit Iran/Irak des années 80. Il nous emmène dans une région d'Iran, les abords du golfe persique, peu montrée il me semble dans les films iraniens (du moins ceux qui sortent en salles chez nous) , sur les pas ...