LA FILLE SUR LE PONT en VOD
- De
- 1999
- 88 mn
Alors qu’elle s’apprête à se suicider en sautant dans la Seine, Adèle est abordée par Gabor, un lanceur de couteau professionnel. Après avoir plongé pour la sauvée, il lui propose de devenir sa partenaire, eu égard à son manque d’envie de vivre. Elle finit par accepter et reprend bientôt goût à la vie. Mais un jour, sa mélancolie chronique reprend le dessus...
- Comédie
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
Malgré l’échec de Une chance sur deux, le film que venait de tourner Patrice Leconte avec Jean-Paul Belmondo, Alain Delon et Vanessa Paradis, le producteur, Christian Fechner, grand fan de la comédienne, accepta de produire la Fille sur le pont, le 16e long métrage du cinéaste. Il avait déjà tourné pas mal de comédies, comme les Vécés étaient fermés de l’intérieur, les Bronzés ou Viens chez moi, j'habite chez une copine, mais aussi des œuvres moins légères et parfois plus sombres, telles que Tandem, Monsieur Hire, le Mari de la coiffeuse ou Ridicule, Palme d’or à Cannes, César du meilleur film et du meilleur réalisateur.
Quand fut achevé le scénario de la Fille sur le pont, écrit pour Vanessa Paradis, dont une photo en noir et blanc ornait le bureau du scénariste Serge Frydman, Patrice Leconte l’adressa au seul comédien pouvant, d’après lui, jouer le rôle de ce lanceur de couteaux, Jean-Pierre Marielle, qu’il avait dirigé, cinq ans auparavant, dans le Parfum d’Yvonne. Et bien non, après lecture, le comédien déclina l’offre, expliquant qu’il ne voulait pas être « un vieux de plus dans la carrière de Vanessa Paradis », faisant ainsi allusion à Bruno Cremer dans Noce blanche, à Gérard Depardieu dans Elisa, et à Belmondo et Delon dans Une chance sur deux. « J’étais effondré », se souvient le réalisateur dans ses entretiens avec le journaliste Hubert Prolongeau, paru chez Calmann-Lévy, au printemps 2011, sous un titre mensonger : J’arrête le cinéma.
Heureusement, dès la nuit blanche suivante, Patrice Leconte, change complètement son fusil d’épaule et pense à un acteur, presque 20 ans plus jeune que Marielle, Daniel Auteuil, qui accepta immédiatement.
Voici donc la Fille sur le pont avec Daniel Auteuil, qui y gagna le César du meilleur acteur, et Vanessa Paradis, qui ouvre le film avec une scène de presque huit minutes, tournée en une seule prise et à l’issue de laquelle le réalisateur eut les larmes aux yeux. Au montage, lorsqu’on lui conseilla de raccourcir cette scène, il refusa tout net, affirmant : « Si les gens quittent la salle au cours de ces huit premières minutes, c’est que notre film n’est pas pour eux. »
Dans le même genre vous pouvez trouver ANGEL-A (2005) (En noir et blanc, également, et, également, entre deux suicides ratés, Luc Besson raconte, lui aussi, une surprenante histoire d’amour.) ou encore LA STRADA (1954) (Si Zampano (Anthony Quinn) avait été lanceur de couteau, Gelsomina (Giulietta Masina) aurait été sa cible.).