LA DANSEUSE

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Elle vient de nulle part, du fin fond des Etats-Unis. Elle va réinventer la danse des sept voiles sur la scène de New York et devenir célèbre à Paris, la capitale du monde.

La danseuse premier film de Stéphanie di Giusto, est inspirée par une histoire vraie, celle de Loïe Fuller qui révolutionna la chorégraphie du 20e siècle. Le film met en scène la Belle époque, l’arrivée d’Isadora Duncan, l’autre grande danseuse de ces années folles, et nous emmène dans un tourbillon de lumière, de drapés et de souffrance tout à fait romantique.

La belle Soko joue le rôle principal et sa jolie rivale est incarné par Lily-Rose Depp, fille de son papa et de sa maman.  On verra aussi avec bonheur Mélanie Thierry, Gaspard Ulliel, François Damiens et Amanda Plummer. A cette époque, oui, Paris était une fête. La preuve.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BLACK SWAN (2011) DE DARREN ARONOFSKY (L'implacable lutte entre les danseuses au sein de l'opéra pour devenir l'étoile. Mais celle qui incarnera le cygne, n'est-elle pas sur le point de devenir un oiseau de malheur ?) ou encore SALOMÉ (1953) DE WILLIAM DIETERLE (L'évocation de la fameuse danse de Salomé devant le roi Hérode, dans un péplum politique, très librement inspiré des Ecritures saintes.).

Présenté au festival de Cannes 2016, dans la section "Un certain regard", La danseuse est le premier long métrage de Stéphanie di Giusto, qui, c’est justice, va réhabiliter les grandes figures féminines des temps modernes. Ses deux danseuses, amies puis rivales, expriment une autre vision du monde, celle de la libération des femmes par le talent, que des stars comme Mistinguett,  Joséphine Baker, et Marlène entre autres incarneront. Passées du statut de muses à celui d’artistes à part entière c’est leur tour d’inspirer les hommes. Au travers de la réinvention du mythe biblique de Salomé qui, à l’issue de sa danse, réclama la tête de Jean-Baptiste en récompense, on voit bien l’émergence sexuelle d’une revendication féministe. Les psys diront que les voiles sont la symbolisation de l’hymen et de sa perte, mais ceci est une autre histoire.

La réalisatrice, après des études d’audiovisuelles, réalise des clips puis des images promotionnelles de mode avant de réaliser ce premier long métrage qu’elle a écrit. Le scénario est inspiré du livre de Giovanni Lista, chercheur et critique d’art Loïe Fuller, danseuse de la belle époque paru en 2007. Côté casting on découvre ou redécouvre la troublante Soko, de son vrai nom Stéphanie Sokolinski, personnalité atypique devenue célèbre par son travail musical au travers de trois albums à vocation internationale. Au cinéma elle fait une carrière de plus en plus marquante. 13 films depuis 2004 dont A l’origine de Xavier Giannoli ou Bye bye blondie de Virginie Despentes. On découvre aussi la diaphane Lily-Rose Depp, 17 ans, la fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp pour ceux qui l’ignoreraient encore. C’est déjà son 3e film. Initialement dans son rôle, celui d’Isadora Duncan, Elle Fanning avait été pressentie.

Le film réhabilite une danseuse oubliée parce qu’autodidacte qui utilisa un light show révolutionnaire et 30 mètres de soie pour créer des figures hypnotiques. Soko s’est entrainée 6 heures par jour pendant un mois sous la direction de la chorégraphe Jody Sperling. Et dans le film n’a jamais été doublée. Une véritable éclosion pour un film gracieux sur l’épanouissement de la femme moderne.

J'ai eu l'extrême chance ce lundi 12 septembre d'assister à l'avant-première de "La Danseuse" en présence de la novatrice réalisatrice Stéphanie DiGiusto et de la brillante Soko. Soko est une Artiste que je suis depuis maintenant presque 10 ans, j'avais 13 ans quand j'ai ...

Pour son premier film, Stephanie Di Giusto réalise un biopic de l'initiatrice de la Danse Serpentine, Loïe Fuller née Mary Louise Fuller en 1862 (dans l'Illinois). Femme au destin incroyable, tantôt actrice, éclairagiste, chorégraphe, artiste, danseuse, actrice de théâtre ...

Pour son tout premier film, Stephanie Di Gusto a choisi de raconter la vie d’une danseuse méconnue : Loïe Fuller, qui croisa la route d’Isadora Duncan. Plus qu’une danseuse-étoile, Loïe (Marie-Louise) était une créatrice de talent dont l’idée la sublima tout autant ...