LA BANQUIÈRE

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La banquière fait partie des productions les plus luxueuses du cinéma français du début des années 80, avec un budget de 16 millions de francs. Elle est signée Francis Girod, ancien journaliste et ancien assistant de Jean-Pierre Mocky et Roger Vadim, qui a fait ses débuts de réalisateur en 1974 avec Le trio infernal.

La banquière, qui sera son plus gros succès, confirme son goût pour les reconstitutions historiques : le film s’inspire en effet de la vie de Marthe hanau, une femme d’affaires impliquée à la fin des années 20 dans un scandale financier qui la conduit en prison, où elle se suicida en juillet 1935. C’est la sublime Romy Schneider qui endosse le rôle-titre : en 1980, elle est au sommet de sa gloire, après avoir tourné La piscine de Jacques Deray, Ludwig de Visconti, L’important c'est d'aimer d’Andrej Zulawski, Le Vieux fusil de Robert Enrico ou encore Clair de femme de Costa Gavras. Sa fructueuse collaboration avec Claude Sautet lui a valu ses plus beaux succès critiques : Les choses de la vie, Max et les ferrailleurs, Cesar et Rosalie, Mado et Une histoire simple.

Romy Schneider, fragilisée par les difficultés rencontrées dans sa vie privée, aborde ce tournage avec énormément d’angoisse. Elle a pourtant déjà travaillé pour Francis Girod, qui a contribué à casser l’image de Sissi avec Le Trio Infernal, dans lequel elle interprétait une femme assassin, sadique et frivole. Elle avoue toutefois à un journaliste arriver sur le plateau de la Banquière tremblante de peur. Un trac qui se traduit par un isolement total de la comédienne, qui s’enferme dans sa caravane et refuse les repas en commun. Un trac qui ne disparaît qu’une fois le moteur lancé, quand elle se glisse dans la peau d’Emma Eckert, la troublante banquière des années folles….

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SUCRE ou encore LE TRIO INFERNAL .

La banquière sort le 27 août 1980 : la presse est une nouvelle fois unanime pour saluer la performance de Romy Schneider, et le public est au rendez-vous. Avec 2 millions 300 000 entrées, le film est un indéniable succès. Il faut dire, sans mauvais jeu de mots, que Francis Girod a mis le paquet dans cette luxueuse reconstitution, qui réunit le gratin des acteurs français de l’époque. Aux côtés de la star Romy Schneider, on reconnaît ainsi Marie-France Pisier, égérie du cinéma d’auteur révélée par François Truffaut avec la saga Antoine Doinel. 

Autre figure incontournable de la Nouvelle Vague au générique de la Banquière : Jean-Claude Brialy, qui vient de rencontrer un nouveau succès avec Le juge et l'assassin de Bertrand Tavernier. Claude Brasseur est lui aussi de l’aventure, tout juste auréolé de ses deux Cesar, pour Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert et La guerre des polices de Robin Davis. On retrouve enfin Jean Louis Trintignant, lui aussi au sommet de sa carrière, notamment après Un hommes et une femme et Le voyou de Claude Lelouch.

On reconnaît enfin les noms de deux petits nouveaux dans la liste artistique du film : Daniel Auteuil, qui explose la même année avec Les sous doués, et que Francis Girod retrouvera dix ans plus tard pour Lacenaire, et Thierry Lhermitte, qui sort du succès surprise des Bronzés et de leur suite : Les bronzés font du ski. La musique de La banquière est signée Ennio Morricone, compositeur mythique des westerns spaghetti de Sergio Leone, qui confirme son partenariat privilégié avec le cinéma français. En 1980, il a déjà signé la musique du Secret de Robert Enrico, de L’attentat d'Yves Boisset et du cultissime Clan des Siciliens d'Henri Verneuil. C’est la troisième fois qu’il travaille avec Francis Girod, après Le trio infernal et Rene la canne, ce dernier ayant d’ailleurs pris l’habitude de le surnommer « Le Verdi du 7ème Art ». Notons enfin que La banquière s’inscrit à l’époque dans une série de films consacrés à l’Argent, au même titre que Le sucre de Jacques Rouffio, L’argent des autres de Christian de Chalonge, et bien sûr, L’argent de Robert Bresson, le dernier film du réalisateur et une dénonciation radicale de la contamination de la société par l’argent.

Classique du genre, à revoir par tous, ne serait-ce que pour se rendre compte que la crise financière actuelle n’a rien « inventée ». Ou pour voir comment on peut contrôler l’opinion par les médias. À l’époque, c’était grâce à la presse en l’occurrence. Et ...

La Banquière est un drame satirique réalisé par Francis Girod, coécrit par Georges Conchon sur une musique composée par Ennio Morricone... qui met en scéne une superbe Romy Schneider laquelle interprète Emma Eckhert (personnage inspirée de Marthe Hanau) une aventurière ...

J'ai toujours eu une certaine tendresse cinéphilique pour les films marqués années 1980, ayant grandi avec et avec une telle distribution, je ne pouvais pas le laisser de côté. Peut-être ça semblera exagérer mais le casting représente si ce n'est toute ma cinéphile, du ...