GEOSTORM

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Après avoir contribué avec Roland Emmerich à porter le film-catastrophe à des niveaux d'extravagance inédits, Dean Devlin a décidé de voler de ses propres ailes en réalisant Geostorm, inspiré de la peur d'un dérèglement climatique. Pour ajouter un peu de complexité à cette intrigue apocalyptique, il a emprunté quelques ingrédients à tous les blockbusters de science-fiction récents, sans oublier un élément de thriller paranoïaque sur fond de complot international.

L'histoire est purement fictive puisque les Etats-Unis reconnaissent les dangers du réchauffement climatique et participent à la création d'un système de satellites appelé Dutch boy et destiné à neutraliser les catastrophes avant qu'elles surviennent. Gerard Butler joue le concepteur de ce système et à ce titre, il est envoyé dans l'espace pour le réparer. Sur place, il se rend compte que Dutch boy a été saboté pour déclencher une série de tempêtes meurtrières qui risque de ravager la planète.

Les grands moyens ont été mis en oeuvre pour illustrer les destructions spectaculaires de ce film-catastrophe qui a coûté quand même 120 millions de dollars.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ARMAGEDDON (Un homme est envoyé dans l'espace pour sauver la Terre menacée de destruction) ou encore LE JOUR D'APRÈS (Même façon d'imaginer les conséquences du dérèglement climatique).

Ayant lui-même contribué au succès de films comme Independence day ou Godzilla, Dean Devlin connaît par coeur les recettes du film-catastrophe. Mais pour ses débuts à la mise en scène, il a poussé la formule jusqu'aux limites de la vraisemblance. Par exemple, il conditionne la survie de la planète à l'aptitude de deux frères à se réconcilier. Cette nécessité de lier l'intérêt général et les conflits particuliers oblige le scénariste à des contorsions qui ne résistent pas à l'analyse logique. Ainsi, le personnage joué par Jim Sturgess n'a absolument aucune raison d'exister sinon pour initier une dispute avec son frère. On peut aussi se demander pourquoi le personnage de Gerard Butler est le seul à pouvoir réparer le système anticatastrophe, alors qu'une armée d'ingénieurs s'est parfaitement débrouillée pendant son absence qui a duré trois ans. Mais peu importe la logique, Dean Devlin sait pertinemment que l'invraisemblance fait aussi partie des ingrédients du succès de ce genre de film auprès d'un public pour lequel plus c'est gros, mieux ça passe.

Pour autant, la production de Geostorm a été émaillée de difficultés. A la suite de projections tests décevantes, le producteur Jerry Bruckheimer a été appelé à la rescousse, tandis que la scénariste de Shutter Island Laeta Kalogridis a écrit de nouvelles scènes, effaçant certains personnages et en ajoutant d'autres. Comme Dean Devlin n'était pas disponible pour tourner pendant les deux semaines supplémentaires en décembre 2016, la réalisation a été confiée à Danny Cannon. Katheryn Winnick, qui joue le rôle de l'ex-épouse de Jake Lawson, a été remplacée par Julia Denton.

Les retards ont eu pour effet de repousser la date de sortie, initialement prévue en mars 2016. Après une série de décisions contradictoires, le studio Warner a fini par arrêter une date jugée propice fin octobre 2017. Si les résultats ont été décevants aux Etats-Unis, le film a fini par rapporter dans le monde plus de 210 millions de dollars.

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