EL BUEN PATRÓN

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Alors que son emploi du temps est presque exclusivement consacré à des productions internationales, Javier Bardem fait parfois une exception et revient tourner dans son pays natal. Dans Il buen patron, il joue le rôle-titre d’une satire qui jette un regard sarcastique sur l’entreprise moderne.

PDG d’une usine de balances, Juan donne un discours paternaliste à ses employés pour les préparer à la visite prochaine d’une commission chargée de distribuer des récompenses à l’entreprise la plus vertueuse.  Mais au fil de la semaine, chaque jour apporte des révélations (favoritisme, harcèlement, licenciements abusifs…) qui démontent la façade d’exemplarité que cherche à préserver le patron.

Fernando Leon de Aranoa traite le film sur le ton de l’ironie, sans avoir besoin d’exagérer, les situations parlant d’elles-mêmes. Dans le même souci de retenue, Bardem joue son personnage au premier degré, et le résultat et sans appel : le film a battu des records de popularité en Espagne, récoltant six récompenses aux Goya, équivalents des César.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MA PETITE ENTREPRISE (Les déboires d'un patron de PME, obligé par les circonstances à mal agir pour préserver son entreprise.) ou encore MOI Y'EN A VOULOIR DES SOUS (Une satire franchement loufoque sur fond de conflits sociaux entre patrons et employés.).

Né en 1968 à Madrid, Fernando Leon de Aranoa est considéré comme un des réalisateurs emblématiques de la veine sociale du cinéma espagnol contemporain. Après quelques films centrés sur des personnages simples de la vie quotidienne, il connaît la consécration avec Les lundis au soleil (2002) qui suit deux chômeurs galiciens interprétés par Javier Bardem et Luis Tosar. Le film est un succès international, il reçoit des dizaines de prix, et contient l’essentiel des qualités qui feront la réputation du cinéaste : une capacité à tracer des portraits puissants, servis par des interprètes bien dirigés et des dialogues également justes, jamais exagérés et souvent drôles.

Avec Il buen patron, le réalisateur entendait traiter sous forme de comédie la dépersonnalisation et la détérioration des relations au travail. Le titre ironique annonce le programme, en parlant d’un dirigeant d’entreprise qui se croit exemplaire, mais dont les vices cachés seront impitoyablement révélés par les circonstances. L’activité de l’usine elle-même est chargée d’ironie : la balance est symbole de justice, mais le patron est le premier à mettre son pouce sur un plateau pour le faire pencher du côté qui l’arrange.

Dans le rôle de ce patron, Javier Bardem retrouve Fernando Leon de Aranoa qui l’avait précédemment dirigé dans Les lundis au soleil ( 2001) et  Escobar (2017). La confiance mutuelle qui en découle a facilité la préparation du film.  Bardem était particulièrement sensible à la possibilité de traiter d’expériences dont il se sentait proche, comme d’évoluer dans le contexte de Madrid, une ville qu’il connaît bien pour y avoir grandi. L’année de sa sortie en Espagne, Il buen patron a battu des records au box office et il a été nommé dans pas moins de vingt catégories aux Goya, l’équivalent des César. Il a fini par triompher dans six d’entre elles, remportant les prix du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur scénario, meilleur montage et meilleure musique.

Voila une caricature tres apreciable du patron moderne. Le patron qui a su se faire tout seule malgré qu'il ai herité de l'entrepise familiale. Le patron qui accorde enormement d'importance a la valeur travail mais qui passe ses journées a discuter et a se pavaner. ...

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