BACKDRAFT 2

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Il aura fallu attendre près de 30 ans, 28 pour être exact, pour voir surgir une suite du long métrage de 1991 de Ron Howard, Backdraft. A l’époque, cette enquête policière sur fond d’incendies volontaires et criminels réunissait Kurt Russell, Robert de Niro, William Baldwin ou encore Donald Sutherland.

On retrouve les deux derniers, seuls rescapés du premier opus, désolée pour le spoiler, qui entoure un nouvel arrivant, Sean, fils du personnage de Kurt Russell. Il a lui aussi embrassé la carrière de pompier et travaille désormais sous les ordres de son oncle, Brian, qu’il tient pour responsable de la mort de son père.

Joe Anderson, vu notamment dans The Ruins ou Accross the Universe, rejoint le casting de ce nouveau volet réalisé par Gonzalo Lopez-Gallego. Aux côtés d’Alisha Bailey qui joue sa partenaire, ils vont devoir lutter contre des brasiers pouvant camoufler le plan de terroristes pyromanes internationaux.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BACKDRAFT DE RON HOWARD (Il s'agit du précédent opus, sorti en 1991) ou encore SAUVER OU PÉRIR DE FRÉDÉRIC TELLIER (Pas du tout la même ambiance mais aussi un film sur le monde des pompiers. Mais en France.).

Sorti en 1991, le premier Backdraft, réalisé par Ron Howard avait été un petit événement en soi même s’il n’est pas le film le plus célèbre de son réalisateur. Réunissant plusieurs grands acteurs comme Kurt Russell, Robert de Niro, William Baldwin, Scott Glen ou encore Donald Sutherland, il avait reçu trois nominations aux Oscars et une aux Bafta. Et particulièrement pour l’aspect technique particulièrement travaillé. En effet, les séquences de feu étaient notamment particulièrement prenantes grâce à l’utilisation d’un cameraman équipé d'un costume ignifugé qui se baladait dans les flammes avec une caméra à l’épaule. Et il est clair que cette recherche de spectaculaire est aussi ce qui motive ce nouvel opus un peu tardif. 

Même si le budget de Backdraft 2 s'avère bien inférieur à celui du premier, il semblait important à la production de mettre l'essentiel de ces moyens dans le spectaculaire, multipliant les effets esthétisants, peut-être parfois au détriment de ses recherches de personnages. Mais au delà de cet aspect purement esthétique, les scénaristes ont également essayé d'orienter leur histoire sur une ambiance américaine en paranoïa constante. La peur de l'attentat, la crainte du complot terroriste est dans tous les plans et au coeur même du récit. Ce qui le différencie ainsi du premier opus bien plus intéressé par un constat quasi patriotique du métier de pompier, notamment soutenu par les élans de la musique de Hans Zimmer.

Et il ne semble pas si étonnant que pour cette suite, la production soit allée du côté de Gonzalo Lopez-Gallego. Le jeune réalisateur ibère de 40 ans, au moment de la sortie du film, s’était fait connaître du grand public, amateur de frisson, en 2007 grâce au long métrage Les proies. Véritable survival en forêt où deux quidams se retrouvent pris en chasse par des poursuivants qu’ils ne parviennent pas à identifier. Par la suite, le cinéaste a continué sa carrière dans le cinéma de genre avec deux longs métrages d’horreur, Apollo 18 et Open Grave, avec Sharlto Coley notamment. Le thriller Desert Gun arrive ensuite en 2016. Il était donc presque logique de le voir à la tête de cette série B pompière sur fond de complot.