ASSASSINATION NATION

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Dans une petite ville américaine comme il y en a des tas, la tension monte. Un mystérieux hacker va fouiner dans les petits secrets des habitants et rendre toutes les informations publiques, surtout les plus inavouables...

Reste à l'agora de jouer le rôle du tribunal populaire. Et ce n'est pas joli joli à voir. Les règlements de comptes se transforment en haine générale et une poignée d'adolescentes en goguette vont être les premières victimes collatérales.

Symbolique de l'ère #Metoo, Assassination Nation passe par une esthétique ultra-moderne pour dénoncer l'hyper-agressivité de notre époque, sa misogynie, sa transphobie, sa phallocratie et les dangers de la technologie. Quitte à passer par la vulgarité. Un objet qui ne ressemble à aucun autre. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES LOIS DE L'ATTRACTION (Les lois de l'attraction est comme Assassination Nation un film qui dénonce la vulgarité de son époque via une esthétique vulgaire et une certaine agressivité visuelle.) ou encore PANIQUE À HOLLYWOOD (Sam Levinson, acteur à l'origine, a joué dans Panique à Hollywood réalisé par son père, Barry Levinson.).

Assassination Nation a été réalisé par Sam Levinson qui n'est autre que le fils de Barry Levinson, réalisateur bien connu de Good Morning Vietnam, Des Hommes d'influence ou encore Panique à Hollywood. De sacrées satires qui ont du donner le goût du politique au fiston. Sam a démarré en tant que comédien, notamment dans Toys, et en 2010, il saute le pas et écrit et réalise son premier long-métrage, le grinçant Another Happy Day. En 2017, il coécrit pour son père The Wizard of Lies sur l'escroc en col blanc Bernie Madoff, interprété par Robert De Niro. Assassination Nation est sa deuxième réalisation.

Assassination Nation est célèbre pour son incroyable séquence digne des meilleurs "home invasion movies". C'est un plan séquence, réalisé grâce à un bras de grue monté sur un travelling. Six semaines de répétition ont été nécessaires pour se préparer non seulement à ce plan extérieur le long de la façade mais aussi à la formidable séquence à l'intérieur du bâtiment. Le chef déco, Michael Grasley, a réalisé une maquette de la maison avec laquelle le chef opérateur, Marcell Rév, et Sam Levinson ont pu imaginer les plans et s'entraîner pour le jour J.

Si Sam Levinson évoque Wong Kar-Wai ou Sidney Lumet comme influences en vrac, la plus prégnante reste les Subekan, ces films japonais qui mettent en scènes des bandes de filles délinquantes. Ce phénomène, directement lié à la montée du féminisme au Japon, est apparu dans les années 60 et reste vivace jusqu'à la fin des années 70. Ce sont des gangs violents et hyper codifiés. "Ce que j’adore dans ces films, a-t-il dit à Allociné, c’est leur représentation de la fureur et de la colère adolescentes. Mais en même temps, ils font preuve d’une certaine théâtralité, ce qui est rare et que je voulais à mon tour explorer à travers ces quatre personnages, les raisons tangibles de leur fureur et l’univers imaginaire où elles l’entraînent. »

Si Assassination Nation était un nouveau biopic historique sur une femme forte, torché sans effort par un mec qui veut se donner bonne conscience, je vous aurais ressorti en introduction le rappel classique de l'impact de #MeToo à Hollywood, de la représentation des femmes ...

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Cette critique ne fera d'"Assassination Nation" qu'une analyse partielle: certains aspects ne seront que peu explorés, même si tout aussi intéressants: parmi eux, on peut mentionner le côté très américain du film, qui se veut ancré dans la culture de son pays tout en en ...