PANDÉMIE

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Bon autant vous le dire tout de suite, nous allons tous mourir ! C’est en tous les cas la proposition du cinéaste japonais Takahisa Zeze, dont vous allez maintenant découvrir l’ultime long métrage puisqu’une nouvelle fois : nous allons tous mourir !

Avant de vous laisser succomber aux premiers symptômes, je vous plante le décor : nous sommes dans un hôpital, quelque parten Corée. Un médecin travaillant aux urgences va se trouver face à un patient souffrant de forte fièvre, de convulsions et aussi de vomissements sanguinolents. Partant du principe que ce n’est sans doute pas un simple rhume, notre docteur alerte les autorités sanitaires mais rapidement, le cas isolé semble se répandre dans tout l’établissement… Saisie de ce cas hors-normes, l’Organisation Mondiale de la santé se met à échafauder des projections à plus grande échelle et, évidemment, les nouvelles ne sont guère rassurantes pour le reste de l’Humanité… 

Pandémie est un film addictif, terrorisant et fascinant : lavez-vous les mains et profitez du spectacle !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INFECTES (Le virus est un épatant personnage de thriller, surtout quand il semble incontrôlable et pousse les hommes dans leurs derniers retranchements...) ou encore ELEFANTE BLANCO (Plus qu'un décor, l'hôpital joue dans ces deux films un véritable rôle de personnage à part entière...).

Il est toujours intéressant de noter que ce sont des pays souffrant le moins de la misère ou du manque de système sanitaire que nous viennent les films les plus inquiétants en termes de misère ou de manque de système sanitaire ! Le Japon est un cas d’école…

Pandémie est un exemple parmi tant d’autres de longs métrages qui mettent en lumière des périls effroyables pesant sur une population qui, de prime abord, à toutes les chances d’en être épargnée. Codifiée, cultivée et privilégiée depuis des millénaires, la société nippone a il est vrai régulièrement été frappée par des cataclysmes qui lui ont dramatiquement rappelé que ses spécificités étaient fragiles. La seconde guerre mondiale, conclue par le double traumatisme de Nagasaki et Hiroshima, puis la récente catastrophe nucléaire de Fukushima ne sont que les exemples récents de ces tragédies qui changent les mentalités et créent la peur viscérale du drame. Le cinéma japonais a nourri de tout temps ces périls fantasmagoriques et destructeurs. Souvenez-vous de Godzilla, créature monstrueuse de l’ère nucléaire, ravageant dès 1954 sur grand écran les cités justement érigés après la chute des bombes… Depuis, une bonne trentaine de film mettant en scène le dinosaure-lézard ont été tournés. Même le cinéma d’animation s’est plié à cette tendance : Le château dans le ciel, Ken le survivant ou Akira évoquent ces sociétés futuristes, à mi-chemin entre le Moyen-Age et le futur, où l’homme doit se réinventer et trouver sa place parmi les décombres d’un monde révolu… 

Mais Pandémie entre aussi dans une mode qui s’étend bien au-delà des frontières japonaises et rejoint en cela ce dont nous parlions : la peur des sociétés modernes, évoluées, favorisées face à une menace qui remettrait en cause sa suprématie autrement que militairement. Contagion de Steven Soderbergh, Infectés des frères Pastor, Les fils de l’homme d’Alfonso Cuaron ou même 28 jours plus tard de Danny Boyle décrivent les dégâts exponentiels d’un virus inconnu attaquant l’Homme.

Tout commence avec des immigrés Vietnamiens qui veulent aller en Coréen a partir d'un conteneur, malheureusement l'un des Vietnamiens est malade, une fois le conteneur ouvert un nouveau virus se répand alors en Corée du Sud . Le début démarre avec l'avancée et la propagation ...

Kim Sung-Soo s'est absenté trop longtemps. Fabricant de blockbusters émérite, il n'a pas dans le monde acquis la solide réputation de ses compatriotes Park Chan-Wook, Kim Jee-Woon et Bong Joon-Ho, par exemple, qui ont en commun d'avoir tenté leur chance en langue de Shakespeare ...

Il y a souvent quelque chose qui m'étonne et que j'apprécie dans le cinéma coréen, un mélange de brutalité vraiment sanglante et de finesse, que ce soit dans la psychologie des personnages ou dans les aspects politiques d'une histoire. Ce film apparemment anodin en offre ...