WATCHMEN, LES GARDIENS

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Il était une fois, une BD mythique, longtemps jugée inadaptable : Watchmen. Parue en 1986, écrite par Alan Moore et David Gibbons, encensée par sa qualité graphique, elle voyait au début des années 2000 de nombreux réalisateurs se casser les dents sur le projet,  à l'image de Terry Gilliam, Darren Aronofsky ou Paul Greengrass. Et puis un jour, auréolé du succès public et critique de 300, Zack Snyder, réalisateur-star du cinéma publicitaire, prenait en main l’adaptation. Le projet pouvait enfin voir le jour.

Le récit, situé au milieu des années 80, fait de nous les spectateurs d’une confrontation imminente entre  l’Amérique et l’Union Soviétique. Les deux superpuissances sont sur le point d’entrer en guerre, lorsqu’un groupe de superhéros enquête sur une machination qui semble dirigée contre eux, mais dissimule en fait un plan plus global et machiavélique.

Tourné dans la ville de Vancouver, Watchmen n’a remporté qu’un succès d’estime à sa sortie, comparé à l’accueil qui fut fait au roman graphique à sa parution, sous bannière DC Comics. Pourtant, le suspense et l’enjeu sont bien là. Les Watchmen veillent sur l’état du monde. Mais en attendant l’issue peut-être fatale, qui donc veille sur eux ? La réponse, tout de suite.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver X-MEN (2000) (D'autres superhéros, mutants au service de la civilisation occidentale.) ou encore AVENGERS (2012) (Joss Whedon mettait lui aussi à contribution ici un groupe de choc composé de superhéros déterminés à empêcher la destruction du monde...).

Fan de cinéma, Zack Snyder nous éclaire sur les influences qui parcourent Watchmen, en révélant le titre de ses trois films préférés : dans l’ordre Star Wars, Orange Mécanique et Robocop. C’est en 2003 qu’il avait débuté au cinéma, avec L’armée des morts, un remake redoutablement efficace de Zombie, signé George A. Romero. Après un accueil bienveillant, autant de la part du public que de la critique, le jeune cinéaste écrivait et réalisait 300, un péplum à la modernité décoiffante, inspiré d’une BD à succès. A noter que Watchmen est à ce jour le seul roman graphique à avoir été cité parmi les "100 meilleurs romans en langue anglaise depuis 1923" par Time Magazine.

Lorsqu’Internet se mit à buzzer autour de la préparation d’une adaptation de Watchmen, les fans de la BD commencèrent à élaborer leur casting idéal. Pour eux, pas de doute, le comédien Jackie Earle Haley incarnerait à la perfection le personnage de Rorschach. Et Zack Snyder leur donna raison en lui confiant le rôle. Du jamais vu auparavant. Il alla même plus loin, en proposant via Youtube aux inconditionnels du roman graphique de concevoir une vraie fausse pub, nécessaire à une scène du récit.

Ce n’est qu’avec deux de ses films suivants que Zack Snyder devint un recordman du box-office. Man of steel, sorti en 2013, redonna des ailes à Superman en totalisant 668 millions de dollars de recettes mondiales, tandis que Batman V Superman, sorti en 2016, dépassa carrément  les 870 millions, réalisant même le meilleur démarrage de tous les temps avec 424 millions de dollars en six petits jours d’exploitation. Pas de doute : à sa manière, Zack Snyder est lui aussi un superhéros. 

Le genre d'ambiance à la Nolan où on préfère montrer des mecs qui souffrent intérieurement et qui se lamentent pendant la moitié du film... Ce genre d'ambiance fait beaucoup de mal sur la perception que les gens se font des œuvres "adultes". Je n'apprends rien à personne ...

Suite de mon exploration de la filmographie aussi généreuse que maladroite de Zack Snyder en attendant son "Man of steel" qui sera à n'en point douter monumental (si si, je l'ai vu en rêve) avec ce qui reste pour moi son film le plus abouti à ce jour, l'adaptation du chef-d'oeuvre ...

[Version vue : Ultimate Cut] Toi qui des héros le vibrant panache escompte En entrant ici-bas tout espoir abandonne Car de la grande Histoire, on a changé la donne Ce soir « It’s murder time » et on solde les comptes Bienvenue dans la nuit de la fornication Aux relents ...