WANDER

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Wander est le huitième long métrage de la réalisatrice canadienne April Mullen, coécrit par son partenaire de toujours, le scénariste Tim Doiron. Parmi ses faits d’armes, elle peut se targuer d’être la première femme à avoir réalisé un long métrage en prises de vue réelle, entièrement tourné entièrement en 3D stéréoscopique.

Dans Wander, on suit Arthur Bretnik, un détective privé au caractère instable, qui est embauché pour enquêter dans la ville de Wander sur une mort suspecte. Il va rapidement être convaincu que cette affaire est liée à la mort de sa fille. De plus en plus paranoïaque, la santé mentale d'Arthur est mise à l'épreuve lorsqu'il tente de clarifier les faits de la fiction et de résoudre l'affaire, tout en se demandant s'il est un pion dans un jeu beaucoup plus dangereux.

Santé mentale, conspiration et racisme sont des sujets qui tenaient à coeur de la cinéaste et de son coscénariste. Ils ont ainsi pu les exploiter ici dans un long métrage ambitieux, tourné au Nouveau Mexique avec Aaron Eckhart, Katheryn Winnick et Tommy Lee Jones au casting.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'HOMME DU LABYRINTHE DE ALESSANDRO USAI ET MAURIZIO TOTTI (Dans les deux films, des flics au passé trouble et à la santé mentale qui flanche s'imaginent dans des complots) ou encore LE NOMBRE 23 DE JOEL SCHUMACHER (Un homme tombe complètement dans la paranoïa suite à une histoire de meurtres).

D’abord comédienne, dont une apparition dans le film History of violence de David Cronenberg à son palmarès, April Mullen a fait ses armes de réalisatrice dès 2007, aux côtés de Tim Doiron, grâce au long métrage Rock, Paper, Scissors: The Way of the Tosser. Depuis, la Canadienne a enchaîné les longs métrages et notamment Dead Before Dawn, premier film en prises de vue réelle tourné entièrement en 3D stéréoscopique réalisé par une femme. Mais avec Wander, la cinéaste a fait face à bien d’autres challenges.

Wander a été tourné dans la petite bourgade de Carrizozo au Nouveau Mexique, passant le plus clair de leur temps dans les motels que l’on peut voir dans le film. Et on ne peut pas dire que ce fut une mince affaire pour April Mullen et son équipe. Si le lieu était idéal pour créer la ville fictive de Wander, théâtre des élucubrations mentales du héros, ce n’était pas le meilleur endroit pour accueillir une équipe de tournage. D’abord, il a été très difficile de trouver suffisamment d'espace pour l’héberger. Puis, très vite, ils ont réalisé qu’ils n’avaient pas d’accès facile à la nourriture et au million d'autres petites choses dont on a soudainement besoin pendant un tournage. Toute l’équipe a dû faire preuve d’un incroyable sens de l’innovation en matière de temps et de budget.

Ensuite, en postproduction, il leur a fallu faire face à la pandémie de COVID-19, où tout a dû être arrêté pendant deux mois, ce qui a tout retardé. Là encore, April Mullen n'a pas eu d'autre choix que d'innover et de s’adapter, trouvant de nouvelles manières de travailler. Mais elle a quand même terminé et livré le film en plein milieu de la pandémie. Pour l’anecdote, il faut noter qu’au casting, on retrouve Aaron Eckhart et Tommy Lee Jones qui ont tous les deux incarné le personnage de Double Face dans Batman: le premier dans The Dark Knight de Christopher Nolan et le second dans Batman Forever de Joel Schumacher.

Comme d'habitude je m'oppose à la sévérité de critiques amateurs qui même sans sonde ne se sentent jamais pisser, un peu d'humilité par rapport aux créateurs du monde du spectacle ne fait pas de mal. d'ailleurs passer son temps à cracher sur l'écran ou gicler dessus .... ...

Pour rebondir sur certaines critiques : personnellement ça ne me gêne pas les quelques flash backs de ce type puisqu'ils sont là pour remplacer l'explication du personnage. Même si c'est frustrant. Et ça participe à l'intrigue qui met le doute sur la folie ...