UNE NUIT EN ENFER

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Une histoire de potes !

Quentin Tarantino et Robert Rodriguez se sont rencontrés en 1992 au festival International du Film de Toronto, alors qu’ils présentaient tous les deux leur premier film (Reservoir Dogs et El mariachi). Le coup de foudre amical est immédiat et les deux hommes vont se croiser régulièrement, collaborant pour des projets rendant hommages à leur amour du cinéma de genre, en particulier avec le diptyque Grindhouse, mais aussi le temps d’une scène de Sin City. Avec Une nuit en enfer, avec Tarantino au scénario et dans le rôle de Richard Gecko et Rodriguez à la réalisation, ils signent leur troisième collaboration professionnelle, après l’apparition de Tarantino le temps d’une scène de bar dans Desperado (en 1995) et le film à sketches Groom Service dont ils réalisent chacun un segment. 

En plus de la bande habituelle d’acteurs que l’on croise dans les univers de Robert Rodriguez et de Quentin Tarantino (le moustachu Cheech Marin, le différemment moustachu et tatoué Danny Trejo et l’autrement moustachu Tom Savini), Une nuit en enfer accueille un casting éclectique. George Clooney, qui joue Seth Gecko, n’est alors « que » la star de la série Urgences (dont Tarantino a réalisé un épisode en 1995) et renoue avec le genre fantastique qui l’a vu débuter (avec le rigolo Le retour des tomates tueuses où il arbore une magnifique coupe mulet à la mode de 1988, année de sortie du film). 

En plus de Tom Savini, qui interprète le savoureux « Sex Machine », hommage à son personnage de motard dans le Zombie de George Romero, Une nuit en enfer doit beaucoup à un autre spécialiste des effets spéciaux. Le scénario du film est en effet basé sur une histoire de Robert Kurtzman, qui a travaillé avec Tarantino pour Reservoir Dogs, mais surtout sur les créatures et effets spéciaux de Predator, Evil Dead (2 et 3), Tremors, Pulp Fiction, Freddy sort de la nuit…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BRAINDEAD (Parce que c'est le film gore ultime, dont la scène finale à elle seule a nécessité 300 litres de faux sang.) ou encore BLADE II (Parce que ce film d'action virtuose nous propose une représentation inédite du vampire, entre le classique "Nosferatu" et la modernité du streetwear et des arts martiaux.).

Au milieu des gars (musiciens, frères Gecko, père pasteur, motards, shérif…), deux personnages féminins tirent leur épingle du jeu. Juliette Lewis, qui a pourtant plus de 20 ans au moment du tournage, interprète la fille adolescente de Jacob (Harvey Keitel). Mais c’est surtout la prestation endiablée de Salma Hayek qui marque les esprits. Actrice fétiche de Robert Rodriguez, elle est déjà l’héroïne de son téléfilm Roadracers, et de Desperado, la suite d’El Mariachi, avec Antonio Banderas.

Pour son rôle de Santanico Pandemonium, l’actrice doit affronter sa peur panique des serpents. En interview, elle raconte avoir passé plusieurs mois en thérapie pour pouvoir tenir l’énorme python sans être tétanisée. Pour sa danse ultra sexy, Salma Hayek n’avait pas de consignes particulières, ni de chorégraphie répétée en amont. Le résultat est époustouflant et répond sans aucun doute aux fantasmes de Rodriguez et de Tarantino, dont on connait la passion pour les pieds, et qui se retrouve dans la scène avec celui - fort joli - de Salma dans la bouche, le tout arrosé de whisky ! 

Dès ce troisième long-métrage, Rodriguez, comme Tarantino, multiplie les clins d’œil cinématographiques. La liste est longue mais citons tout de même, parmi les références les plus explicites, celle à John Carpenter avec le t-shirt « precinct 13 » de Scott Fuller qui évoque le poste de police attaqué dans le film Assaut de John Carpenter ou celle à Peter Cushing dans Le cauchemar de Dracula (Terence Fisher, 1958), qui finit par mettre à terre Dracula (Christopher Lee) en croisant deux chandeliers pour former une croix. Jacob, dans Une nuit en enfer, rejoue la scène avec un fusil à pompes et une batte, Robert Rodriguez oblige !

Tarantino c'est le genre de type avec qui partager équitablement est impossible. On en connait tous au moins un comme ça, qui par principe en veut plus que toi. Transformant l'histoire imaginée par Robert Kurtzman en la gonflant de ses délires, obsessions, humour et dialogues ...

Tout d'abord je voudrais défendre ce film de la manière suivante - quoi qu'ici il n'a pas besoin d'être réellement défendu vu sa bonne note moyenne - Une Nuit en Enfer n'est pas un nanar mais un véritable film de genre, le film d'une génération, bla bla bla, mon cul sur ...

Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi Quentin Tarantino et surtout Robert Rodriguez s'échinaient encore à rendre hommage au cinéma Grindhouse (que ce soit à travers le diptyque "Death Proof" / "Planet terror" ou encore "Machete") tant les deux larrons avaient rendu l'hommage ...