UN JOUR EN TANT QUE LION

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Certaines professions se transmettent de père en fils, répondant à l’admiration du rejeton pour son géniteur et le métier passion de celui-ci. On connait de multiples exemples d’agriculteurs, de policiers, de pompiers ou d’artistes qui voient leur descendance épouser les mêmes aspirations.  

Dans le film que va suivre, c’est tout l’inverse ! Jackie Powers refuse que son fiston suive ses pas. Bon, il faut dire que notre homme est chargé d’encaisser l’argent d’un ponte de la mafia ! Une rencontre inattendue dans un resto de bord de route va rebattre les cartes d’un destin que tout annonçait forcément tragique. 

Voilà une série B qui sort franchement des sentiers battus, alternant suspens, violence et beaux numéros d’acteurs grâce notamment à Scott Caan, J.K Simmons et Virginia Madsen. Mais le réalisateur John Swab sait aussi placer sa caméra sur d’autres enjeux : le portrait en creux de cette Amérique rurale désœuvrée devient pratiquement le sujet principal de son film... 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NO COUNTRY FOR OLD MEN (C'est comme une fatalité : vous pouvez essayer de rester à l'écart de la violence, elle fini toujours par vous rattraper...) ou encore THE GENTLEMEN (Il est toujours passionnant de plonger dans les coulisses et arrières-cours des gangsters : on y débusque parfois un soupçon d'humanité...).

Les gueules de cinéma ont longtemps fait le bonheur des spectateurs. Il fut même une époque où voir et revoir ces comédiens, moins connus que les vedettes, était un pur plaisir de cinéphile... C’est exactement la fonction qu’occupe J.K Simmons dans « One day as a lion ». Ses yeux clairs et son visage anguleux traversent le grand écran depuis le milieu des années 90, reconnaissable immédiatement. Il faut dire que le comédien a marqué le public par ses nombreuses apparitions dans des séries télévisées aussi populaires que « New York, police judiciaire », « Oz » ou « New York, unité spéciale ». Mais c’est bien à Hollywood que sa carrière décolle vraiment.  

Simmons se fait ensuite remarquer sur grand écran entre 2002 et 2007 en incarnant l’irascible J. Jonah Jamison, patron de Peter Parker au Daily Bugle, dans la saga « Spiderman » de Sam Raimi. Il enchaine avec plusieurs films des frères Coen (« Ladykillers », « Burn after reading » et « True grit) puis obtient enfin la consécration et la reconnaissance en 2014 avec « Wiplash », le premier film d’un débutant surdoué : Damien Chazelle. Son rôle de prof chef d’orchestre dans une école de musique, terrorisant et martyrisant ses élèves, principalement Miles Teller, apprenti batteur, lui vaudra le Golden Globe et l’Oscar du meilleur second rôle masculin... Dès lors, J.K Simmons va profiter de sa notoriété et alterner les films d’auteur et les superproductions.  

C’est ainsi qu’on le voit apparaitre au générique de films comme « Terminator genisys », « La la land », « Justice league », « The front runner » ou « S.O.S Fantômes l’héritage ». N’oublions pas que le bonhomme a certes un physique mais aussi une voix de stentor : il a prêté son organe au doublage de films d’animation comme « Megamind », « Kung Fu Panda 3 » ou « Spiderman : across the spider-verse » dans lequel il retrouve d’ailleurs son personnage de Jamison ! Pour être tout à fait complet, signalons aux amateurs de jeux vidéo qu’ils l’ont également entendu dans « Mortal Kombat » et « Baldur’s gate III ».