TOUT NOUS SOURIT

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Quand on choisit de prendre une expression populaire comme titre pour son film, il faut le faire avec précaution : Droit dans le mur de Pierre Richard ou Fallait pas ! de Gérard Jugnot en ont fait les frais. Pour son deuxième long métrage après Jamais le premier soir, Melissa Drigeard a choisi Tout nous sourit. Comme un talisman porte bonheur.

Tout nous sourit c’est l’histoire de Audrey et Jérôme à qui justement tout sourit. Ils ont trois enfants et des métiers passionnants. Et le temps d’un week-end, ils décident de partir chacun de leur côté... avec leur amant(e) respectif(ve). Sauf qu’ils ont la même idée : aller dans leur maison de campagne. Et quand ils se retrouvent nez à nez, c'est l'explosion ! Mais c’est sans compter avec l’arrivée des parents d’Audrey, puis leurs enfants et enfin de sa sœur...

Dans cette comédie de mœurs présentée au Festival de l’Alpe-d’Huez, on retrouve Elsa Zylberstein et Stéphane de Groodt dans les rôles d’Audrey et Jérôme, Giovanni Cirfiera et Karidja Touré dans celui de leur amant respectif, Anne Benoit et Guy Marchand jouent eux les parents et enfin Emilie Caen joue elle la sœur. Une belle famille d’acteur pour une drôle de famille de cinéma.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BABYPHONE (Soirée-catastrophe en famille lors d'un dîner à cause d'un babyphone...) ou encore LE JEU (Une autre comédie avec des histoires de couple et Stéphane De Groodt).

Il y a certaines entrées dans le cinéma qui sont plus notables que d’autres. Ainsi en 1991, deux ans après ses débuts dans Baptême, elle se fait remarquer dans le rôle de Cathy fille de joie au côté de Jacques Dutronc dans le Van Gogh de Maurice Pialat. Fille de physicien, éprise de danse classique, la timide Elsa Zylberstein a décidé de se tourner à l’adolescence vers la comédie et est devenue élève de Francis Huster au cours Florent. Grand bien lui en a pris. Dès son troisième film, Van Gogh donc, elle remporte le Prix Michel-Simon en 1992, puis le Prix Romy Schneider et la première de ses trois nominations au César du Meilleur espoir.

Elsa Zylberstein inspire alors une nouvelle génération de réalisateurs dans les années 90 comme Pascale Bailly (Comment font les gens), Diane Bertrand (Un samedi sur la Terre) et surtout Martine Dugowson qui lui offre le rôle principal de Mina Tannenbaum aux côtés de Romane Bohringer. Mais la comédienne s’amuse à passer du film contemporain au film d’époque, alternant ces longs métrages modernes avec des films en costumes comme Farinelli, Monsieur N., Jefferson à Paris, Lautrec, ou Modigliani.

Elsa Zylberstein tourne beaucoup et dans tous les genres. Y compris la comédie où elle se réinvente dans les années 2010 dans des films comme Les têtes de l’emploi ou Tout le monde debout. Ou encore les films qu’elle a tourné avec Claude Lelouch dont Un + une. Mais c’est pour un drame qu’elle a enfin reçu un César en 2008, Il y a longtemps que je t’aime. Ce qu’avaient envie de lui dire bon nombre de ses fans.

Le premier bémol vient du fait que (et c'est devenu trop souvent le cas !) la bande-annonce en dit trop, en montre trop, et qu'une bonne partie des meilleures scènes sont d'ores et déjà dans la bande-annonce ! Néanmoins, les 45 premières minutes sont vraiment excellentes, ...

Vous cherchez une comédie qui soit enfin drôle ? Et bien ne cherchez plus. Je ne sais pas pour vous mais j'en arrive à avoir peur de lancer des comédies tant l'offre est désastreuse et les cachets souvent plus épais que les scripts. Avec ce 'Tout nous sourit' tout est formidablement ...

Tout nous sourit, vrai faux vaudeville moderne , est une véritable pépite. C’est à la fois hilarant, émouvant et extrêmement bien joué. Le film mérite amplement ses trois prix au festival de l’Alpe d’Huez !! ...