UNE AFFAIRE DE FAMILLE en VOD
- De
- 2018
- 116 mn
- Drame
- Japon
- Tous publics
- VM - HD
1 MIN AVANT
Ici, tout commence par un petit vol à l’étalage commis par un jeune garçon japonais sous la protection d’un adulte dont on découvre bien vite qu’il n’est autre que son père. Les petits sachets de nourriture industrielle ainsi dérobés iront prestement dans le sac à dos du petit délinquant. Sur le chemin qui les ramène chez eux avec leur butin, ils aperçoivent, et ce n’est pas la première fois, une petite fille seule à l’extérieur d’un appartement, dans le froid. Ils lui proposent à manger, finissent par la ramener dans leur maison, un pavillon d’une pièce, coincé dans un minuscule jardin sans âme.
C’est donc ainsi que démarre Une affaire de famille le film du cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda qui obtient la Palme d’Or au Festival de Cannes en 2018. Soit le treizième film d’un auteur-réalisateur passionné par la famille puisqu’on lui doit notamment Notre petite sœur en 2015, Tel père, tel fils en 2013 et déjà en 2004 Nobody knows, terrible adaptation d’un fait divers sur l’abandon de quatre enfants par une mère célibataire volage. Avec Une affaire de famille, il amplifie un peu plus encore son propos à travers une histoire où se mêlent moments de joie et de malheur sur fond de difficultés sociales profondes.
A l’origine du film, il y a l’existence au Japon de fraudes à l’assurance-retraite et des parents qui obligent leurs enfants à voler. Et les condamnations d’abord morales et sociales qui s’ensuivent dans l’opinion. Mais s’il comprend qu’on vilipende les auteurs de ces actes, Kore-eda s’étonne qu’en même temps il y ait des milliers de criminels qui commettent des délits beaucoup plus graves en toute impunité, selon ses propres termes. Mais il est temps de suivre cette affaire de famille…
Dans le même genre vous pouvez trouver RAINING STONES (Ken Loach comme Kore-eda décrit le quotidien d'une famille confrontée à la dureté de la vie quotidienne mais qui ne renonce jamais à se battre.) ou encore LITTLE MISS SUNSHINE (Les deux familles héroïnes des deux films ont en commun un sens inné de la débrouille, un goût plus ou moins consenti de la marginalité sociale et un appétit de vivre qui emporte tout).