SI TU VAS À RIO... TU MEURS en VOD
- De
- 1987
- 98 mn



Echoué sur une île déserte, Aldo trouve un requin rempli de cocaïne. Obligé par des voyous de vendre la drogue, Aldo se rend à Rio de Janeiro, où aura bientôt lieu le carnaval. Pendant ce temps, Marco, le frère jumeau d’Aldo, se rend aussi à Rio, pour exercer son ministère, car il est prêtre !
- Comédie
- Brésil | France | Italie
- Tous publics
- VF - HD
PARCE QUE
Rien ne prédestine Philippe Clair à retrouver Aldo Maccione après l’énorme succès populaire de Plus beau que moi tu meurs en 1982. S’il se classe en dixième position dans le classement des œuvres les plus rentables de l’année loin devant le premier Mad Max de George Miller, le film brise une collaboration artistique pourtant promise à un avenir fructueux. Selon le réalisateur, le « Jerry Lewis rital » aurait tout bonnement pris la grosse tête. Quand on a réussi à coiffer au poteau Mel Gibson et dérider la rédaction des Cahiers du Cinéma, il y a quand même de quoi avoir les chevilles qui enflent ! Ronchon, Philippe Clair souffre dans son coin d’être injustement comparé à un tout autre genre de guerrier solitaire de l’humour, « Mad » Max, Pécas.
D’humeur versatile, le public français boude son film suivant, Si t’as besoin de rien… fais-moi signe, et l’oblige à enterrer la hache de guerre avec l’acteur, lui aussi lessivé par une série de bides (Reste avec nous on s’tire de Michele Massimo, Te marre pas… c’est pour rire de Jacques Besnard…), en vue d’apporter une suite à l’un des longs-métrages les plus rentables de sa carrière. C’est à un très célèbre tube estival de Dario Moreno qu’il emprunte le titre de sa nouvelle comédie, Si tu vas à Rio… Tu meurs, production « prestigieuse » sous l’égide de la maison Gaumont. À l’instar de Charlie Chaplin dans Le Dictateur ou Jerry Lewis dans Docteur Jerry et Mister Love, Maccione se glisse dans la peau de deux frères jumeaux, Aldo, tombeur au « gros tarin » et son frère jumeau, le père Marco.
« L’œuvre de Philippe Clair est incroyablement stupide et vulgaire », tance Jean Tullard dans son canonique Dictionnaire des réalisateurs. C’est aller un peu vite. Bien sûr, on laisse à chacun la liberté d’apprécier – ou pas – l’humour grivois du réalisateur, son attrait pour les postérieurs féminins et autres blagues douteuses, notamment sur l’homosexualité et la transidentité. Il serait pourtant particulièrement injuste de sous-estimer sa science de la farce, particulièrement efficace dans Si tu vas à Rio… Tu meurs. Le film regorge de savoureux gags visuels réglés au millimètre près (Marco sonnant la cloche de la paroisse d’un coup de tête, le cortège de taxis embringués dans une course-poursuite en voitures trépidante…). Mentionnons également les paroles de la chanson éponyme, exotique et surannée, composées par ses soins, preuve d’un véritable talent d’écriture.
« L’œuvre de Philippe Clair est incroyablement stupide et vulgaire », tance Jean Tullard dans son canonique Dictionnaire des réalisateurs. C’est aller un peu vite. Bien sûr, on laisse à chacun la liberté d’apprécier – ou pas – l’humour grivois du réalisateur, son attrait pour les postérieurs féminins et autres blagues douteuses, notamment sur l’homosexualité et la transidentité. Il serait pourtant particulièrement injuste de sous-estimer sa science de la farce, particulièrement efficace dans Si tu vas à Rio… Tu meurs. Le film regorge de savoureux gags visuels réglés au millimètre près (Marco sonnant la cloche de la paroisse d’un coup de tête, le cortège de taxis embringués dans une course-poursuite en voitures trépidante…). Mentionnons également les paroles de la chanson éponyme, exotique et surannée, composées par ses soins, preuve d’un véritable talent d’écriture.