SEVEN IN HEAVEN

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Lors d’une party dans une petite ville américaine, un ado joue à un jeu stupide qui l’amène à s’enfermer 7 minutes dans un placard avec une copine. Quand ils ressortent, la réalité a changé. Et elle est très inquiétante.

Sorti en 2018 Seven in heaven, sept au paradis pour la traduction littérale, est un film américain écrit et réalisé par Chris Eigeman qui est un peu plus qu’un teenage horror movie, comme on dit chez Stephen King.

Habilement scénarisé le film est une de ces séries B contemporaine, sous-financée, qui martyrise les ados à l’écran pour ravir les ados dans la salle. Mais que font les parents ? Ils regardent aussi…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JUMANJI DE JOE JOHNSTON (1995) (Sur le principe de l'objet qui fait pénétrer un monde dans l'autre, le jeu de jumanji provoque quelques catastrophes en forme de safari. Sur un monde aventureux et humoristique un film pour les enfants qui n'est pas dénué d'un charme effrayant.) ou encore LE MONDE DE NARNIA - LE LION, LA SORCIÈRE BLANCHE ET L'ARMOIRE MAGIQUE DE ANDREW ADAMSON (2005) (C'est par le fond d'un placard, d'une porte dérobée qu'on pénètre de notre monde dans celui de Narnia. Un monde enchanté et dangereux où les animaux parlent et où la bande d'enfants va devoir se battre pour survivre. Une variation contemporaine sur le mythe de Peter Pan.).

La théorie des cordes est bien installée dans le cinéma contemporain qui n’a retenu de la physique quantique que l’hypothèse des univers parallèles. Depuis le temps que les scénaristes en parlaient, ils avaient raison : on passe désormais son temps à se tromper d’univers. Pourtant Seven in heaven fait dans la tragédie de caractère puisque les personnages du film se retrouvent confrontés à une alternative cruelle du monde. On n’est pas loin de la réflexion morale.

Blumhouse Productions est à l’origine de ce film, un des vilains petits canards qui rapporte beaucoup d’argent et génère des suites et avatars. La société crée en 2000 par le producteur Jason Blum a fait fortune avec Paranormal activity, American Nigtmare et autres Insidious. Mais ils ont aussi participé à la résurrection de cinéaste comme Night Shyamalan ou Spike Lee et révélé Damien Chazelle avec Whiplash. L’ironie de l’histoire est que Blum en 1999 avait refusé de produire Blair Witch project qui est un peu la matrice de tous ces films, tout simplement parce qu’il n’y croyait pas.

Chris Eigeman l’auteur-réalisateur de Seven in Heaven signe là son second film après Turn the river (2007). Mais il est surtout connu comme acteur, associé notamment à la trilogie de Whit Stillman Metropolitan, Barcelona et Les derniers jours du disco, films indépendants qui marquèrent les années 90. Le film a été tourné à Brampton une bourgade de l’Ontario au Canada. Son couple vedette Travis Top et Haley Ramm a 25 ans au moment du tournage, alors qu’ils doivent jouer des lycéens. Mais avec toutes ces variations de l’espace-temps, allez savoir.