Royal Corgi est le 8e film de la société de production belge nWave. On leur doit notamment des films d’animation comme Robinson Crusoe ou Le Voyage extraordinaire de Sammy 1 et 2. Mais Royal Corgi marque clairement un tournant pour la boîte. Matthieu Zeller, ancien de StudioCanal désormais très actif au sein de nWave, explique : « Avec ROYAL CORGI, on a commencé à jouer sur différents niveaux de lecture notamment destinés aux adultes avec Trump, la royauté britannique et des répliques à tiroir. nWave Pictures doit s’affirmer encore davantage comme une marque, une référence européenne dans l’animation. C’est ce qui nous donnera davantage de liberté dans les sujets que l’on traite et nous permettra d’élargir notre public ».
Bien que Royal Corgi soit sorti en 2019, le projet en lui-même est né en 2002. C’était un scénario que Johnny Smith et Rob Sprackling avaient vendu à la société de production américaine Montecito. Le projet est resté sur les étagères jusqu’en 2016 : « Je l’ai acheté et l’ai retravaillé avec les auteurs sur plusieurs points, explique Ben Stassen, producteur et coréalisateur du film. Nous avons dû attendre le résultat des élections américaines pour finir le premier acte, puisque le Président joue un rôle-clé dans le périple que va vivre Rex, le héros du film. » Ça valait le coup d’attendre : la présence de Trump dans le film est l’un des gags les plus drôles et le Président en prend méchamment pour son grade. Égocentrique, mal éduqué et complètement à l’ouest de tout protocole…
Le Palais de Buckingham a été recréé avec le maximum de réalisme possible, explique Ben Stassen. Il y a eu un gros travail de documentation, et de nombreuses archives vidéo et photo de l’intérieur des lieux ont été mises à disposition des équipes. « Nous nous sommes également servis du film réalisé pour les J.O de Londres où Daniel Craig arpente un couloir aux côtés de la Reine et de ses chiens, explique le producteur. Ce couloir-là est devenu un élément-clé des décors de Royal Corgi. Notre objectif était de rester fidèle au look de Buckingham et des corgis de la Reine. Sans verser dans la stylisation et la surenchère propres à trop de productions hollywoodiennes. »