PUNCH-DRUNK LOVE, IVRE D'AMOUR en VOD
- De
- 2003
- 91 mn
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Pour savoir comment gagner deux millions de kilomètres en billets d’avion, rien qu’en achetant des paquets de gâteaux.
Barry Egan, un trentenaire timide et complexé, passe le plus clair de son temps à collectionner les bons d'achat d'une marque de gâteaux. Depuis sa plus tendre enfance, il est accaparé par ses sept harpies de soeurs, si bien qu'il n'a jamais eu le temps de faire sa vie, ni de tomber amoureux. Jusqu'au jour où l'une d'entre elles lui organise un rendez-vous avec une troublante jeune femme se...
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- Comédie
- Etats-Unis
- Tous publics
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LES AVIS SENS CRITIQUE
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Peu de temps après la sortie de Magnolia en 2000, Paul Thomas Anderson fit part à la presse de son envie de tourner une comédie romantique avec Adam Sandler. L'idée sembla alors saugrenue. Qu'allait donc faire Anderson, grand espoir du cinéma indépendant américain après son Ours d'or à Berlin, avec Adam Sandler, star de la comédie potache et populaire, peu rompu aux exigences du cinéma d'auteur ? Leurs deux univers semblaient si éloignés qu'il fallut qu'Anderson précisât "an arthouse comedy", c'est-à-dire une "comédie d'art et essai" pour que les gens commencent à le prendre au sérieux.
A en juger le résultat, on peut dire que c'est effectivement, incontestablement, une "comédie art et essai" que l'on a devant les yeux. Il y a peu de choses en commun entre Punch Drunk Love, sorti en 2002 et récompensé d'un prix de la mise en scène à Cannes, et une comédie romantique lambda avec Sandler, du type The Wedding Singer. Si ce n'est peut-être la durée, 97 minutes, qui est la plus courte dans laquelle Anderson ait jamais travaillé, et l'idée, propre à toute comédie romantique, de rencontre amoureuse.
En deux mots, le film raconte une suite d'événements étrange dans la vie de Barry Egan, patron d'une petite entreprise de matériel de toilette à San Francisco. Ces petits accidents le conduisent dans les bras d'une charmante jeune fille blonde, jouée par Emily Watson, sur qui il compte pour soigner ses nombreuses névroses. Outre les deux acteurs déjà cités, Punch Drunk Love, qui signifie Ivre d'amour en anglais, réunit Luis Guzman, un acteur latino au physique bizarre qu'on retrouve dans L'impasse ou Magnolia, ainsi que Philipp Seymour Hoffman, qui joue dans trois des cinq films de PTA, mais aussi dans Truman Capote ou Happiness. Ce casting prouve, s'il en était besoin, que Paul Thomas Anderson aime les acteurs hauts en couleur, capables de délivrer des performances inoubliables, parfois au bord de l'excès. Adam Sandler, néanmoins, fait ici preuve d'une remarquable retenue, que n'ont pas manqué de relever les critiques lors de la sortie du film. C'est à la suite de ce rôle que d'autres auteurs l'ont prix au sérieux et l'ont sorti de sa routine comique. C'est le cas de James L. Brooks avec Spanglish, ou de Judd Apatow avec Funny People.
Il est aisé de comprendre, en voyant le film, pourquoi il fut récompensé d'un prix de la mise en scène à Cannes en 2002. Il semblerait que chaque scène, chaque plan, chaque seconde ait été abordée par Anderson avec l'idée d'en tirer un maximum de cinéma, d'exploiter sans relâche toutes les possibilités offertes par le médium. Punch Drunk Love est en ce sens expérimental. Anderson n'hésite pas à laisser filer pendant 10 minutes certains morceaux de la bande originale signé Jon Brion ; il enchaîne les plans séquences les plus virtuoses ; il cherche à chaque plan l'angle de caméra et la focale la plus signifiante ; enfin il interrompt plusieurs fois le récit par des interludes purement abstraits et colorés. Le cinéma selon Anderson n'est pas un art réaliste mais plutôt destiné à filmer ce qui se passe dans un cerveau – fût-il malade. Le point de vue sur les événements n'est ici jamais objectif, ou neutre, mais plutôt interne, censé représenté les états d'âme du héros. Or comme celui-ci est à moitié fou, il ne faut s'étonner que le film soit, comment dire, étrange...
A en juger le résultat, on peut dire que c'est effectivement, incontestablement, une "comédie art et essai" que l'on a devant les yeux. Il y a peu de choses en commun entre Punch Drunk Love, sorti en 2002 et récompensé d'un prix de la mise en scène à Cannes, et une comédie romantique lambda avec Sandler, du type The Wedding Singer. Si ce n'est peut-être la durée, 97 minutes, qui est la plus courte dans laquelle Anderson ait jamais travaillé, et l'idée, propre à toute comédie romantique, de rencontre amoureuse.
En deux mots, le film raconte une suite d'événements étrange dans la vie de Barry Egan, patron d'une petite entreprise de matériel de toilette à San Francisco. Ces petits accidents le conduisent dans les bras d'une charmante jeune fille blonde, jouée par Emily Watson, sur qui il compte pour soigner ses nombreuses névroses. Outre les deux acteurs déjà cités, Punch Drunk Love, qui signifie Ivre d'amour en anglais, réunit Luis Guzman, un acteur latino au physique bizarre qu'on retrouve dans L'impasse ou Magnolia, ainsi que Philipp Seymour Hoffman, qui joue dans trois des cinq films de PTA, mais aussi dans Truman Capote ou Happiness. Ce casting prouve, s'il en était besoin, que Paul Thomas Anderson aime les acteurs hauts en couleur, capables de délivrer des performances inoubliables, parfois au bord de l'excès. Adam Sandler, néanmoins, fait ici preuve d'une remarquable retenue, que n'ont pas manqué de relever les critiques lors de la sortie du film. C'est à la suite de ce rôle que d'autres auteurs l'ont prix au sérieux et l'ont sorti de sa routine comique. C'est le cas de James L. Brooks avec Spanglish, ou de Judd Apatow avec Funny People.
Il est aisé de comprendre, en voyant le film, pourquoi il fut récompensé d'un prix de la mise en scène à Cannes en 2002. Il semblerait que chaque scène, chaque plan, chaque seconde ait été abordée par Anderson avec l'idée d'en tirer un maximum de cinéma, d'exploiter sans relâche toutes les possibilités offertes par le médium. Punch Drunk Love est en ce sens expérimental. Anderson n'hésite pas à laisser filer pendant 10 minutes certains morceaux de la bande originale signé Jon Brion ; il enchaîne les plans séquences les plus virtuoses ; il cherche à chaque plan l'angle de caméra et la focale la plus signifiante ; enfin il interrompt plusieurs fois le récit par des interludes purement abstraits et colorés. Le cinéma selon Anderson n'est pas un art réaliste mais plutôt destiné à filmer ce qui se passe dans un cerveau – fût-il malade. Le point de vue sur les événements n'est ici jamais objectif, ou neutre, mais plutôt interne, censé représenté les états d'âme du héros. Or comme celui-ci est à moitié fou, il ne faut s'étonner que le film soit, comment dire, étrange...
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