PAPA WAS NOT A ROLLING STONE

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Dans les années 80, Stéphanie grandit à la Courneuve auprès d’une mère absente et d’un beau-père brutal. Très vite, elle décide de se sortir de son quotidien morose. Grâce à l’amour de sa grand-mère, ses lectures, sa passion pour la danse et pour Jean-Jacques Goldman, elle se débat dans cette cité colorée où l’amitié est primordiale. Un jour, elle le sait, elle quittera la cité pour mener la vie dont elle a toujours rêvé. Papa was not a Rolling Stone est l’histoire de cet envol.

Le film de Sylvie Ohayon, coécrit avec la cinéaste Sylvie Verheyde, est l’adaptation du roman écrit par la réalisatrice elle-même. Avant le film, il y eut donc un livre écrit en six semaines dans une chambre d’hôtel en juillet 2010, comme l’a raconté la cinéaste. Six semaines pour transformer en œuvre littéraire l’histoire d’une enfant qui a grandi sans père dans une famille nombreuse à la cité des 4 000, au milieu des années 80.

Après la parution du livre, le désir d’en tirer un objet cinématographique s’est imposé à Sylvie Ohayon. Avec un véritable pari visuel ainsi résumé par la romancière-cinéaste : "Je voulais raconter la vie à La Courneuve comme elle n’est jamais montrée à la télévision, ses murs massifs, sous lesquels grouille la vie, ses barres en béton imprimées de sacrés souvenirs." Il est temps d’entrer dans la cité.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA VIE NE ME FAIT PAS PEUR (Noémie Lvovsky revient à sa manière sur son adolescence, cette période particulière.) ou encore QU'ALLAH BÉNISSE LA FRANCE (Le récit par le chanteur Abd al Malik lui-même de son parcours du combattant pour sortir de sa cité et se construire un avenir.).

L’attention portée aux dialogues et leur saveur provient assurément du goût de Sylvie Ohayon et pour les mots et pour la littérature. Avant d’être romancière et cinéaste, elle fut d’ailleurs publicitaire et c’est à elle qu’Air France doit son slogan "Faire du ciel le plus bel endroit sur terre." ! On est alors bien loin de La Courneuve, même si c’est dans les rues de sa cité précisément que la jeune femme se souvient d’avoir vu pour la première fois des campagnes de pub grand format.

Le film, comme on l’a vu, est dédié aux "Courneviens d’hier et d’aujourd’hui ainsi qu’aux enfants de la République". La cinéaste a tenu à cette dédicace car elle a le sentiment que la situation s’est vraiment paupérisée et que les gens aujourd’hui ne se parlent plus dans cette cité. Et d’expliquer a contrario que selon elle, "la revanche de nos parents immigrés viendra de notre réussite dans ce pays."

Le titre du film a été trouvé par un ami de la réalisatrice qui lujka fait valoir qu’un Rolling Stone c’est quelqu’un de très connu alors qu’elle n’a pas connu son père. Et Sylvie Ohayon de raconter : "Quand on est petite, on se construit des rêves pour le pas flancher. Je me trouvais des pères de substitution chez les chanteurs stars. Quand j’étais une petite fille battue, je priais tous les soirs pour qu’il vienne me sauver et il n’est jamais venu. Désormais que ma vie est faite je n’ai plus besoin de lui."

La plupart des critiques que j'ai lu sur ce film sont assez négatives... Certains ont besoin de suspens et de multiples rebondissements, pour ma part, j'aime ce genre de film où l'on regarde seulement les autres vivre. Les acteurs sont justes et simples, parfois drôles ou détestables. ...

"Le film "Papa was not a Rolling Stone" est une belle histoire vraie sur l'envol d'une jeune lycéenne de banlieue, danseuse brillante et intelligente, qui rêve de quitter les cités pour faire des études à la Sorbonne à Paris malgré les réactions mitigées de ses amis. Beau ...

Très belle surprise avec le film Papa Was Not A Rolling Stone, à la fois touchant, drôle et parfois dur, c'est un beau premier film ! La réalisatrice Sylvie Ohayon a peut-être réussi le défi de faire de la cité des 4000 le plus bel endroit de la France ! Pour en savoir ...